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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Victoire de Montréal: la LPHF voulait un nom uniquement en français

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Mylène Richard

2024-09-09T12:51:36Z
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Pour la Ligue professionnelle de hockey féminin, il n’était pas question d’avoir deux versions pour l’équipe de Montréal. Même si le circuit évolue au Canada et aux États-Unis, le club québécois devait garder son orthographe francophone.

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«On n’a pas besoin de traduction. Peu importe où l’équipe jouera, à New York ou à Boston, ce sera la Victoire de Montréal [ou Montréal Victoire en anglais], a expliqué Amy Scheer, vice-présidente senior, affaires et opérations de la LPHF, lundi, lors d’une visioconférence suivant le dévoilement des noms et des logos des six clubs après une saison inaugurale durant laquelle les formations étaient désignées par le nom de leur ville. Nous voulions représenter Montréal et le Québec du mieux possible, donc en français.»

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«Dès que nous avons parlé de ce nom, ça nous ramenait à l’essence de Montréal, aux espoirs des amateurs de gagner des championnats dans une riche histoire sportive», a-t-elle ajouté, sachant qu’on ne peut pas plaire à tout le monde.

«Les gens ont droit à leur opinion et nous les accueillons. Mais nous avons hâte de voir les partisans afficher les logos dans les arénas et leur donner vie. Nous avons fait les choses de la bonne manière. C’est maintenant au tour des fans de faire leur part», a dit Scheer.

Amy Scheer, vice-présidente senior, affaires et opérations de la Ligue professionnelle de hockey féminin, lundi.
Amy Scheer, vice-présidente senior, affaires et opérations de la Ligue professionnelle de hockey féminin, lundi. Capture d'écran Zoom, LPHF

Aucune exigence

Marie-Philip Poulin n’a pas exigé que le nom de son équipe soit uniquement en français, mais elle est heureuse que la Ligue ait fait ses devoirs.

«Le français est vraiment important au Québec et c’est possible de prononcer "victoire" dans les deux langues. C’est aussi important de former un tout, d’avoir un seul mot qui nous réunit. Les francophones et les anglophones sont derrière nous et il n’y a pas de séparation», a commenté la capitaine, qui n’a appris le nom que dimanche.

Un logo apprécié

Bien que le nom «Victoire» ait reçu un accueil mitigé sur les réseaux sociaux (à lire ici), le logo, lui, a plu à plusieurs partisans. Il est «influencé par le design Art déco, ajoutant une touche d’élégance et d’originalité», lit-on sur le compte X de la formation.

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En plus du mot «Victoire», qui «représente l’esprit compétitif qui règne à Montréal», on retrouve une fleur de lys en guise d’héritage du Québec, un M inséré dans les ailes pour rendre hommage au grand Montréal et «évoquant la déesse de la victoire et symbolisant la force, l’agilité et la domination».

«C’était important d’avoir un nom significatif qui fait le pont entre les partisans, la ville et l’équipe, a souligné Kanan Bhatt-Shah, vice-présidente, marque et marketing de la ligue, qui a fait appel à l’agence Flower Shop de New York pour développer les identités de chaque marché. La première fois que nous avons entendu le nom "Victoire", nous avons immédiatement eu le sourire aux lèvres.»

Kanan Bhatt-Shah, vice-présidente, marque et marketing de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) lors d'une conférence de presse virtuelle, le lundi 9 septembre 2024.
Kanan Bhatt-Shah, vice-présidente, marque et marketing de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) lors d'une conférence de presse virtuelle, le lundi 9 septembre 2024. Capture d'écran Zoom, LPHF

Bleu, beige et bourgogne

Le bleu s’est ajouté au bourgogne et au beige des chandails de la première saison, petit rappel des bleu, blanc et rouge du Canadien, des Alouettes et même des Expos. En fait, les six équipes de la LPHF (Fleet de Boston, Frost du Minnesota, Sirens de New York, Charge d’Ottawa et Sceptres de Toronto) ont conservé leurs couleurs originales.

«Il y a plusieurs significations et j’espère que les gens réaliseront tous les efforts qui ont été mis afin que Montréal soit si bien représentée», a souhaité Poulin.

► Des produits dérivés de chacune des équipes sont déjà en vente sur le site web de la LPHF. Mais il faudra attendre jusqu’à la fin d’octobre ou jusqu’au début de novembre avant de voir les chandails officiels des clubs, juste à temps pour la nouvelle saison, qui comprendra 30 matchs, dont 14 à la Place Bell de Laval pour la Victoire.

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