Pipelines et taxe carbone: les Québécois atteints d'une «fatigue climatique»?
TVA Nouvelles
Les Québécois sont-ils atteints d’une «fatigue climatique» en raison de la hausse du coût de la vie des dernières années?
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C’est l’hypothèse qu’avance le chroniqueur Philippe Léger pour expliquer l’opposition des citoyens à la taxe carbone sur l’essence et leur enclins à accepter un projet de pipeline transcanadien, selon un récent sondage Léger.
«Il y a quelque chose d’un peu intenable présentement et d’un peu injuste envers les Québécois, dit-il, lors de son commentaire à l’émission Le Québec matin. La première action de Mark Carney pour le reste du Canada, ça a été de ramener à zéro la taxe sur le carbone pour les consommateurs.»
«Dans le reste du Canada [...] en plus, on a reçu un chèque dans les dernières semaines sur un remboursement de cette taxe carbone, d'un montant entre 200 et 400$, que les Québécois ont payé parce qu’on est contribuable au Canada, mais les Québécois n’ont pas reçu cet argent-là», ajoute-t-il.
M. Léger explique que les politiques en faveur de l’environnement qui coûtent de l’argent aux contribuables, dont la taxe carbone, deviennent plus difficiles à justifier dans un contexte inflationniste.
«Ce qu’on observe depuis quelques années, c’est ce qu’on pourrait appeler une fatigue climatique, une fatigue verte, avance-t-il. Sur toutes les questions environnementales, on voit que dans les années 2010, il y avait comme un momentum pour qu’elles soient acceptées par la population.»
«Ensuite arrive la pandémie, arrive l’inflation, arrive l’augmentation du coût de la vie, et tout cet équilibre-là entre ce qu’on appelle la fin du monde ou la fin du mois [se brise], continue-t-il. Toutes ces politiques climatiques tombent une par une.»
C’est donc pourquoi les gouvernements, comme celui de Mark Carney, se repositionnent face à leur manière de traiter les questions environnementales.
«On regarde le portrait nord-américain et les Québécois, on se dit, est-ce qu’on va être les seuls à jouer dans ce jeu-là avec quelques autres États américains? demande-t-il. Ça devient difficile à tenir pour un gouvernement comme celui de François Legault.»
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