Pipeline pétrolier de François Legault : «Ce n’est pas une solution magique», selon une analyste politique

François Legault a ramené dans l’actualité une proposition de pipeline pétrolier afin de pallier au déficit de la province et au manque d’argent pour des projets d’infrastructures. Le retour de ce projet soulève beaucoup de questions, selon une analyste politique. 

• À lire aussi: Les Québécois sont «ouverts» à un pipeline pétrolier, selon François Legault

Si les Québécois semblent plus «ouverts» au projet, aux dires du premier ministre, l’idée fait quand même réagir.

«Est-ce qu'il y a vraiment de l'acceptabilité sociale pour ce genre de projet-là? Combien ça coûte ce genre de projet? Mais surtout, ça va prendre combien de temps? Ce que j'entends, c'est que ça va prendre à peu près 10 ans. Ce n'est absolument pas une solution magique pour les problèmes d'aujourd'hui», estime l’analyste politique et directrice en relations gouvernementales chez TACT, Stéfanie Tougas, en entrevue à l’émission Québec Matin à LCN.

Un autre point qui fait réagir, c'est le nouveau tracé qui va aboutir à Sept-Îles. Ce n’était pas le cas auparavant.

«J’ai écouté le maire de Sept-Îles, les gens de la région aussi, ils ne voulaient pas faire démentir le premier ministre. Ils ne voulaient pas le faire mal paraître, mais on sentait que tout le monde était un peu sur les freins. Dès qu'il y aura un peu de pression citoyenne, j'ai l'impression que les gens vont être rapidement sensibles à ces enjeux», poursuit l’analyste.

Pour Stéfanie Tougas, si François Legault ramène le sujet dans l’actualité, c’est à cause d’une seule personne: le président américain.

«Il y a un avant et un après Donald Trump. S’il y a de l'acceptabilité sociale pour parler de pipeline, c'est vraiment parce que Donald Trump nous a mis cette pression sur le plan économique et qu'on n'a pas d'autre choix que de se questionner», estime-t-elle.

Voyez les explications dans la vidéo ci-dessus.