Pierre Poilievre félicite Mark Carney et l’invite à «voler» ses idées
Raphaël Pirro
Loin d’être «amer» de sa défaite aux élections, Pierre Poilievre a félicité les nouveaux ministres qui travailleront de concert avec Mark Carney et les invite même à «voler» ses idées.
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«Lors de sa première conférence de presse, M. Carney a tenu des discours convaincants sur certains de ces enjeux. Maintenant, c’est le temps de montrer s’il est sérieux. Pour l’instant, on ne peut pas dire que ça commence bien», a lancé M. Poilievre en point de presse, après la formation du cabinet libéral, mardi.
Steven Guilbeault, Chrystia Freeland, François-Philippe Champagne, Mélanie Joly, Dominic LeBlanc, Anita Anand, Sean Fraser: la plupart des ministres qui occuperont les postes importants du Conseil des ministres sont les mêmes qu’à l’époque de Justin Trudeau, mais dans des rôles interchangés, a noté M. Poilievre.
Mais le chef du Parti conservateur s’est montré plus conciliant qu’avant, lui ont fait remarquer les journalistes. Il n’a pas nié.
«Dans les circonstances où le gouvernement fait les bonnes choses, on va essayer de travailler avec eux, mais s’ils font de mauvaises choses on va faire le contraire», a-t-il dit.
«Si on peut faire des gains pour notre monde, on va le faire, sans excuses en travaillant avec ou contre le gouvernement dépendant des circonstances.»
Il croit que Mark Carney «peut être à l’écoute» de ses idées. Le chef libéral en a même déjà «volé» plusieurs, a soulevé M. Poilievre, tout sourire.
«Évidemment, j’ai proposé beaucoup d’idées ces derniers trois ans qui ont été volées. Mais ça ne me rend pas amer. En fait, aujourd’hui à M. Carney: volez mes idées! Je veux que vous voliez mes idées.»
Contre la souveraineté albertaine
M. Poilievre s’est prononcé en faveur de l’unité canadienne alors qu’en Alberta se trame un possible référendum sur la souveraineté de la province, possiblement appuyée par le gouvernement de Danielle Smith.
Le retour des libéraux à Ottawa a frustré une partie de l’électorat conservateur de la province de l’ouest, mais Pierre Poilievre, qui y a grandi, s’oppose clairement à sa séparation.
«Franchement, les Albertains ont le droit d’être frustrés. Je crois que le message au gouvernement à Ottawa, le gouvernement libéral, est que vous ne pouvez pas dire à l’Alberta de payer et de se la fermer», a-t-il dit.
Il assure que les Albertains veulent continuer de faire partie du Canada, mais qu’ils veulent être «traités avec respect et avec honneur» pour leur «immense contribution au pays».
Un sondage Angus Reid publié la semaine dernière montrait un appui à la souveraineté de 36% chez les Albertains et de 34% en Saskatchewan.
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