Pierre Brassard: émerveillé par son métier
Victor-Léon Cardinal
De retour dans la pièce de théâtre Toc Toc, Pierre Brassard navigue avec agilité entre la scène, la radio et la télévision. Rencontre avec un artiste polyvalent, occupé et passionné.
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Originaire de Val-d’Or, Pierre Brassard vient s’établir à Montréal en 1987, à l’âge de 21 ans. «Ça fait déjà 38 ans de ça. Dès mon arrivée en ville, j’ai commencé à travailler à la radio, sur les ondes de CKMF à l’époque. Aujourd’hui encore, je reste émerveillé par le métier. J’en oublie même parfois les années d’expérience que j’ai derrière moi — ce qui me fait vivre des inquiétudes! Il reste qu’avec le temps, j’ai appris à rester calme lorsque vient le temps de monter sur scène. Avant j’avais le trac, mais je ne l’ai plus. C’est merveilleux, surtout pour ma santé mentale et physique. Je continue néanmoins à ressentir une petite dose d’adrénaline qui me fait sentir vivant juste avant d’entrer en scène.»
Une comédie qui a fait ses preuves
Cette dose d’adrénaline, Pierre Brassard la ressent cet été, puisqu’il joue dans la comédie Toc Toc, présentée au Théâtre Hector-Charland, à L’Assomption, jusqu’au 17 août. «Il s’agit d’une pièce écrite il y a 30 ans par Laurent Baffie, qui a déjà été coanimateur de Tout le monde en parle en France. Cette pièce a été adaptée dans 30 pays et elle a même fait l’objet d’un film. Toc Toc met en scène six personnages qui vivent tous avec un trouble obsessionnel compulsif. Ils se retrouvent à attendre un psychiatre dans son cabinet. Toutefois, un retard inattendu du psychiatre en question va provoquer toutes sortes de rebondissements. Les six patients en viendront ainsi à tenter de se guérir eux-mêmes de leurs tocs. Pour ma part, j’y incarne un personnage atteint du syndrome Gilles de la Tourette. Il fait des gestes obscènes sans le savoir. Il n’en demeure pas moins un homme cultivé qui a un bon vocabulaire. C’est un beau défi à relever! Les gens sont au rendez-vous; c’est rassurant et motivant de jouer dans une pièce aussi efficace que celle-ci.» Soulignons que l’artiste partage la scène dans Toc Toc avec Josée Deschênes, Marie Soleil Dion, Steve Gagnon, Marcel Leboeuf et Brigitte Lafleur, dans une mise en scène de Pierre-François Legendre.
Entre chansons et dessins
À la télévision, Pierre Brassard poursuit ses chroniques estivales à Bonsoir, bonsoir! à Radio-Canada. «Depuis 2022, j’ai eu beaucoup de plaisir à faire mes chroniques Brassard en chanson, où je m’amusais à dédier des chansons à certains invités. Cette année, je me concentre plus à faire des dessins. Je m’assois dans le public et, à la fin de chaque bloc, je propose un petit dessin en lien avec l’entrevue qui vient de se terminer. J’aimerais cependant revenir au moins une fois en chanson d’ici la fin de la saison actuelle. Le problème, c’est que chaque nouvelle chanson me prend une moyenne de 12 jours de préparation. Il faut simplement que je trouve du temps pour faire ça.»
Un amour pour la musique
Comme il se plaît à pousser la note, l’animateur ne ferme pas la porte à la possibilité de vivre un jour une expérience chantée sur scène. «La musique est omniprésente dans ma vie. J’adore improviser des chansons et chanter dans ma voiture. Quand j’étais plus jeune, mon père me disait que j’avais une assez belle voix pour chanter, mais je n’ai jamais mis ce talent de l’avant. On verra bien dans l’avenir.»
Dans la peau d’un policier
Comédien à ses heures, l’artiste invite le public à le suivre cet été dans la deuxième saison de la comédie Inspirez expirez, disponible depuis peu sur Crave. «J’y reprends mon rôle de J-F, qui est le chef des enquêteurs de police. Il s’agit d’un gars malcommode, un peu épais et attiré par le mouvement des thérapies de groupe. Dans cette nouvelle saison, il ne sera pas très gentil envers son collègue Damien (Steve Laplante), qui aura le désir de monter en grade. Je remercie l’autrice Sonia Cordeau et le réalisateur Jean-François Chagnon de m’avoir offert ce beau rôle. J’aimerais d’ailleurs avoir la chance de jouer plus souvent à la télévision», confie-t-il.
Un automne à la radio
Du côté de la radio, Pierre Brassard se réjouit de savoir qu’il reprendra à l’automne la barre de son émission Pouvez-vous répéter la question? pour une 15e saison, sur les ondes d’ICI Première. «Quinze ans, c’est incroyable! Il faut croire que notre jeu questionnaire portant sur l’actualité est une formule gagnante. Pour ma part, je vois cette émission comme le petit party de ma semaine. Les invités y sont de bonne humeur et les questions sont bonnes.» L’artiste ignore toutefois s’il reprendra du service à l’automne comme collaborateur à l’émission La journée (est encore jeune), aussi diffusée sur ICI Première. «Je reste dans le flou total de ce côté.»
De retour dans Revue et corrigée
Par ailleurs, l’artiste remontera sur scène pour une quatrième année d’affilée dans le spectacle Revue et corrigée, qui sera présenté à compter de la fin novembre au Théâtre du Rideau Vert. «C’est toujours plaisant d’avoir la chance de construire de nouveaux personnages chaque année. Il s’agit d’une production unique en son genre qui implique plusieurs changements de costumes. J’aime beaucoup le défi que ça représente de faire 40 représentations en 40 jours. De plus, pour l’édition 2025, la comédienne Catherine Souffront Darbouze se joindra à notre groupe, qui était déjà composé de moi, Marc St-Martin, Benoît Paquette, Monika Pilon et Marie-Ève Sansfaçon.»
Bientôt 20 ans d’amour
Sur le plan personnel, Pierre Brassard marquait en avril dernier ses 19 ans d’amour avec sa conjointe, Isha Bottin. «Au printemps dernier, ma blonde travaillait au Festival de Cannes, où elle s’occupait de la section des films immersifs. Après un séjour de plusieurs mois en France, elle est désormais de retour au Québec et ouverte à de nouveaux contrats. Vu que je suis très occupé cet été, nos vacances se composeront principalement de quelques jours au chalet.»
De plus, le couple partage sa vie, depuis quelques mois seulement, avec Sissi, une jeune golden retriever blanche. Rappelons que les amoureux vivaient en octobre dernier le décès de leur labernois, Kyara, qui partageait leurs vies depuis 10 ans. «Ça se passe bien avec Sissi. Elle est très docile, mais un peu fofolle à ses heures», conclut cet amoureux des gros chiens.