[PHOTOS] Nuit d'horreur à Québec: les hommages affluent toujours
Les victimes de la tuerie du Vieux-Québec ne doivent pas être oubliées, disent des proches


Jérémy Bernier
Les proches de Suzanne Clermont et de François Duchesne, les deux victimes de la folie meurtrière du présumé tueur à l’épée Carl Girouard, ont toujours l’impression de faire un mauvais rêve, deux jours après la tragédie.
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«Elle était là lors de tous les événements importants dans ma vie. Je n’y crois pas encore, je suis totalement sous le choc», lâche Vincent Bernier, un client régulier et un ami de longue date de la coiffeuse de la rue Saint-Jean.

Tout comme des dizaines de proches et de connaissances, M. Bernier s’est recueilli devant la résidence de Mme Clermont, sur la rue des Remparts, où fleurs et messages d’amour ont été déposés. Tout au long de la journée, les hommages se sont succédé devant la demeure.
«J’ai voulu qu’on prenne une photo pour célébrer nos 25 ans d’amitié quand je suis venu la voir jeudi, mais ça n’a pas adonné. Je me suis dit qu’on remettrait ça à ma prochaine visite... Je ne pensais pas que la vie allait nous l’enlever si vite», souffle l’homme, l’air grave.

Pour Roland Pelletier, bien que la tragédie soit d’une atrocité sans nom, celle-ci aura comme effet de resserrer les liens de sa communauté, dont les membres pourront s’appuyer les uns sur les autres pour traverser cette épreuve.
«Elle était tellement généreuse, c’était un ange. La dernière fois que je lui ai parlé, mercredi, elle m’avait invité à aller chercher un plat de pâté chinois chez elle...», raconte l’ami de la défunte, avant d’échapper un sanglot.

«J’ai 20 ans de souvenirs à rapatrier, à chérir. Il ne faut pas qu’elle soit oubliée...», soupire-t-il.
Dur retour au travail
«On veut essayer de donner du sens à tout ça, mais il n’y en a pas», a laissé entendre Annie Roberge, qui se rendait à l’endroit où son ami François Duchesne, la seconde victime de la tuerie, a livré son dernier souffle.
«C’était sa fête il y a à peine quelques jours... La façon dont il est mort, c’est l’antithèse de la personne qu’il était. C’est injuste», déplore-t-elle.

L’ambiance était d’ailleurs chargée d’émotion lors du retour au travail pour les employés du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), où M. Duchesne était directeur des communications. Son assassinat a laissé un «vide immense» dans l’organisation.
«C’est une onde de choc. C’était un homme exceptionnel, extrêmement rassembleur. Aujourd’hui, on a juste besoin d’être dans notre humanité et d’être à l’écoute les uns des autres», lance la directrice des ressources humaines du MNBAQ, France Lévesque, dans une entrevue téléphonique émotive.

«Les employés sont en poste, mais est-ce qu’ils travaillent? Assurément pas. Depuis ce matin, je ne fais que prendre soin de mes collègues, tout le reste a pris le second rang. C’est une journée de deuil», conclut-elle.
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