Petite révolution à la clinique District médical: moins de paperasse, des bornes pour les cartes d’assurance-maladie et des rendez-vous affichés aux 10 minutes
Les malades s’enregistrent eux-mêmes sans passer par une secrétaire
Héloïse Archambault
Une clinique de Montréal a misé sur la technologie pour accueillir jusqu’à 450 patients par jour en éliminant la paperasse et en permettant aux patients de scanner eux-mêmes leur carte d’assurance-maladie.
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Au District médical, les patients ne se dirigent pas au comptoir des secrétaires à leur arrivée dans la clinique. Ils s’enregistrent à une borne automatisée en scannant leur carte de la Régie de l’assurance-maladie du Québec.
Depuis un an, cette clinique d’Ahuntsic a octroyé 108 253 rendez-vous, ce qui la place au 6e rang des plus efficaces au Québec. Mais ce qui impressionne le plus, c’est la technologie qui améliore l’efficacité du service.
Enfin, pouvoir obtenir un rendez-vous facilement
Les malades prennent leur rendez-vous sur le site de la clinique: dans un mois, deux semaines ou 72 heures. Pour les urgences, les plages horaires sont mises à jour aux 10 minutes.
«Les patients adorent ça, même les personnes âgées. Ils veulent ça!» note le Dr Georges Zaarour, médecin de famille et directeur du District médical.
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On est donc loin des cliniques où le patient doit appeler sans cesse en espérant avoir la ligne ou doit se brancher à une heure précise en priant pour obtenir un des précieux rendez-vous.
Par ailleurs, les malades ne repartent presque jamais avec des documents imprimés. Tout est informatisé.
«Le nerf de la guerre, aujourd’hui, c’est le convaincre les médecins d’utiliser les outils qui sont à leur disposition. On n’imprime jamais rien, sauf les requêtes de laboratoire.
«Quand un médecin débarque ici, on lui dit: Nous, on fonctionne de telle manière. Si tu veux être efficace, voici le gabarit. C’est une question de culture», ajoute le docteur de 40 ans.
D’ailleurs, certains médecins ont quitté la clinique parce qu’ils n’arrivaient pas à s’adapter.
«Certains veulent avoir une secrétaire, du papier... Ça ne marchait pas, souligne l’omnipraticien. Les médecins sont des êtres très conservateurs.»
Des assistants essentiels
De plus, la clinique embauche des «assistants-cliniques», notamment des médecins étrangers dont le diplôme n’est pas encore reconnu. Ils effectuent toutes sortes de tâches: préparation de la salle, échantillons, questionnaires de bases, prises de signes vitaux, etc.
«Quand mon patient entre dans mon bureau, je connais presque tout du dossier, je n’ai pas vraiment de questions. C’est efficace», note le médecin.
Depuis cinq ans, 20 médecins étrangers qui ont travaillé au District ont réussi à faire reconnaître leur diplôme de docteur.
Par ailleurs, les médecins du District médical sont encouragés à spécialiser leur pratique en fonction de leurs intérêts: pédiatrie, obstétrique, gériatrie, santé mentale, etc.
«Notre magie, c’est de comprendre le médecin, ce qu’il aime faire, dans quoi il est bon, et de maximiser son potentiel et éliminer les choses dans lesquelles il n’est pas bon», conclut le Dr Zaarour.
La clinique en chiffres
- 450 rendez-vous médicaux par jour
- 63 000 patients inscrits
- 50 médecins de famille
- 60 employés
- 80% des patients sont immigrants
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