Personnel de la santé sous pression aux urgences: «j’ai des mères qui ne verront pas leur enfant à Noël»
Jasmin Dumas | TVA Nouvelles
Le débordement des urgences risque de s’intensifier lors de la période des Fêtes et les autorités de la santé tentent de contrôler le flux, à tel point que les Estriens qui se présenteront à l'urgence sans que ce soit prioritaire seront retournés à la maison.
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Les autorités de la Santé l'admettent, et même le ministre le dit, le temps des Fêtes sera difficile dans les urgences. La circulation des virus combinée au manque de personnel fait que tout tient par un fil.
À quelques jours de Noël, il y a encore des quarts de travail à découvert. Malgré les efforts de la direction, elle aura recours au temps supplémentaire obligatoire.
«Oui on doit le dire, même si on fait tout pour l’éviter, le temps supplémentaire obligatoire il y en aura», a confirmé Karine Duchaineau, directrice générale adjointe – programmes de services sociaux et réadaptation au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Le personnel de la santé tient le réseau à bout de bras depuis trois ans, et on va encore leur demander de faire des sacrifices.
«J’ai des mères de famille qui ne verront pas leur enfant à Noël ou qui ne savent pas à quelle heure elles vont arriver pour déballer les cadeaux», a raconté le secrétaire de la FIQ Estrie, David Lambert.
Pour enlever de la pression sur les urgences qui débordent déjà, la collaboration de la population est demandée. Les cas non-urgents seront renvoyés à la maison, référés au 811 ou à un autre professionnel comme un pharmacien.