Pénurie de main-d’œuvre: l’impôt des PME pourrait exploser de 259%

Plus de 7500 petites et moyennes entreprises (PME) québécoises sont à risque de voir leur impôt exploser de 259% en raison de la pénurie de main-d’œuvre, s’inquiète la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). 

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Une étude dévoilée mardi par la FCEI affirme que ce sont au total 7576 PME qui sont à risque de perdre l’accès à la déduction pour petite entreprise (DPE), dont 5682 sont très à risque.

La Fédération rappelle que le Québec est la seule province qui bloque l’accès au taux d’impôt réduit aux plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services, qui ne rémunèrent pas 5500 heures de travail (soit un peu moins de trois employés à temps plein).

Ainsi, «de nombreuses très petites entreprises doivent relever des défis plus complexes en raison de leur taille avec davantage de freins, plus précisément payer 4150$ de plus sur chaque tranche de 50 000$ de bénéfices», est-il expliqué.

Pour François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI, l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre «ajoute une épée de Damoclès au-dessus de la tête des propriétaires de petites entreprises».

«[Ils doivent] subir une augmentation de 259% de leur impôt en raison de la perte d’un ou deux de leurs employés. Ça n’a pas de bon sens! La politique fiscale du gouvernement du Québec représente une bombe à retardement pour des milliers d’entreprises», a-t-il déploré.

La FCEI indique par ailleurs que 9731 entrepreneurs ont signé une pétition demandant au gouvernement «de mettre un terme à l’injustice de la[déduction pour petite entreprise] DPE» et créer «un environnement fiscal plus propice pour les PME».

«Lors du budget du 12 mars, nous verrons si le premier ministre François Legault et son ministre des Finances Eric Girard ont décidé de se frotter les mains en voyant les nouvelles entrées fiscales prises dans les poches des plus petites entreprises [...] ou bien s’ils se sont retroussé les manches pour régler cette injustice», a ajouté M. Vincent.

Le sondage a été mené auprès de 382 répondants, du 2 au 20 novembre 2023.