Péage sur le 3e lien Québec-Lévis: les électeurs se prononceront, dit Éric Caire, le député Mario Asselin est contre

Les électeurs de la Capitale-Nationale auront l’occasion de se prononcer sur l’idée d’un péage pour le pont-tunnel entre Québec et Lévis, affirme Éric Caire. Son collègue Mario Asselin, lui, a déjà sa réponse toute prête: c’est non. 

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Québec exigera une tarification dynamique pour financer l’entretien du futur troisième lien entre les deux rives, révélait notre Bureau parlementaire vendredi matin.

Le premier ministre François Legault écartait pourtant cette possibilité en 2021, si bien que les électeurs de la région de Québec n’ont pas pu eu l’occasion de se prononcer lors des élections l’année suivante.

Vendredi matin, le député Éric Caire s’est dit ouvert à soumettre l’idée à la sanction populaire, lors de son arrivée au caucus de la CAQ, à Gatineau, en vue de la rentrée parlementaire.

Élections de 2026

«Éventuellement, moi je ne suis pas gêné de poser la question aux gens de Québec: est-ce que vous préférez un troisième lien avec un péage ou est-ce que vous préférez pas de troisième lien?» a-t-il déclaré.

La campagne électorale, l’an prochain, sera l’occasion de se prononcer, dit-il.

Lui-même se résigne à la possibilité d’un péage. «J'aimerais mieux qu'il n’y en ait pas, mais je ne suis pas hostile à l'idée, si ça nous permet de financer un troisième lien puis d'avoir enfin notre troisième lien à Québec», a expliqué le député de La Peltrie.

Sa collègue de la rive sud, Stéphanie Lachance, a aussi défendu l’option d’un péage. «Pour les citoyens, je ne pense pas que ce soit un enjeu. Ce qu’ils veulent, c’est avoir un troisième lien et l’avoir le plus rapidement possible», a déclaré la députée de Bellechasse.

Selon elle, les automobilistes seront prêts à payer pour traverser d’une rive à l’autre.

Le député de Lévis, Bernard Drainville, estime lui aussi que l’option doit être étudiée. «Tout ce qui peut contribuer à faire avancer le projet doit être considéré», dit-il. 

Seul Mario Asselin, élu dans Vanier-Les-Rivières, s’est prononcé publiquement contre l’idée. «Je ne suis pas très enthousiaste par rapport à ça. On paie assez de taxes», a-t-il lancé à la presse parlementaire.

«Fortement» envisagé

Tant M. Asselin que M. Caire ont émis des doutes sur le fait que la décision était prise dans le dossier.

Pourtant, selon les informations de notre Bureau parlementaire, le choix est déjà fait: «C’est sûr que nous, il va y avoir une forme de péage pour le 3^e lien», a confié une source gouvernementale.

Vendredi matin, le nouveau ministre des Transports, Jonatan Julien, laissait lui aussi planer peu de doutes, sans pour autant confirmer l’information.

Il dit trouver la formule «intéressante», dans une logique d’utilisateur-payeur, particulièrement pour financer l’entretien de la nouvelle infrastructure.

«Ce qu’on dit aujourd'hui, c’est qu’on l’envisage fortement», a-t-il confié en entrevue.

Toutefois, pas question d’imposer une telle formule aux ponts déjà en place, que ce soit entre les deux rives ou ailleurs au Québec.