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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

PDG d’Hydro-Québec: Tanguay veut entendre le candidat de la CAQ en commission parlementaire

Photo d’archives, Stevens Leblanc
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Gabriel Côté

2023-02-20T14:38:36Z
2023-02-20T15:31:30Z
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Les libéraux demandent que le candidat du gouvernement Legault, qui succédera à Sophie Brochu à la tête d’Hydro-Québec, vienne exposer sa vision du développement énergétique devant les parlementaires avant d’être nommé.

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«C’est l’avenir énergétique du Québec qui est en jeu, c’est collectif. Il faut que la nomination du nouveau président directeur général se fasse en toute transparence», a expliqué en entrevue le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay.

Lors de sa rencontre avec le premier ministre Legault en janvier, Marc Tanguay avait demandé la tenue d’une commission nationale itinérante sur l’énergie, à propos des besoins du Québec en matière énergétique et des investissements publics qui seront nécessaires au cours des prochaines décennies pour réaliser la transition énergétique. Selon la proposition libérale, cette commission aurait été coprésidée par un député du gouvernement et un autre de l’opposition officielle.

Or, si le gouvernement a annoncé une consultation publique sur l’avenir énergétique du Québec au printemps prochain, la forme de consultation mise de l’avant par les libéraux n’a pas été retenue.

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«Ça a l’air qu’on n’aura pas la jasette nationale qu’on voulait. Ça a l’air que Pierre Fitzgibbon va nommer son candidat à la tête d’Hydro-Québec. Alors on veut minimalement rencontrer cette personne en commission parlementaire pour lui demander quelle est sa vision énergétique, et pour savoir comment elle entrevoit son rôle», a souligné Marc Tanguay.

Une demande formelle en ce sens a d’ailleurs été envoyée lundi à la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles, par le député libéral Gregory Kelley.

Marc Tanguay rappelle par ailleurs qu’en 2006, François Legault avait demandé, en vain, que les personnes s’apprêtant à être nommées à la tête d’une société d’État soient rencontrées par les élus pour s’assurer qu’elles sont nommées d’abord pour leur compétence, dans le cadre de l’étude détaillée du projet de loi 53 sur la gouvernance des sociétés d’État.

«On ne ferait donc qu’appliquer la bonne suggestion de François Legault lui-même», dit le chef libéral, qui fait valoir que le gouvernement acceptera sa proposition si vraiment il croit avoir le meilleur candidat possible.

«C’est vraiment le strict minimum, surtout quand on voit le peu de cas que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, fait de l’autonomie d’Hydro-Québec», a-t-il ajouté.

Rappelons que M. Fitzgibbon a admis jeudi dernier ne pas connaître et même n’avoir jamais lu la loi qui régit Hydro-Québec.

Un jour plus tôt, il avait déclaré que le successeur de Sophie Brochu à la tête de la société d’État serait choisi par les ministres sans prendre en considération les choix du conseil d’administration, comme le prévoit pourtant la loi, avant de se raviser quelques heures plus tard.

«C’est très inquiétant, estime Marc Tanguay. Il y a des décisions majeures qui vont se prendre, des centaines de millions de dollars en fonds publics sont en jeu, tout comme notre avenir énergétique et économique. On ne peut pas aborder ça en se disant “moi, je veux faire des gros deal à la petite semaine”», a-t-il conclu.

En réaction à la demande des libéraux, le gouvernement a simplement indiqué son intention de «respecter le processus de nomination du PDG tel que prévu dans la Loi sur Hydro-Québec».

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