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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Paul St-Pierre Plamondon dénonce les «climatosceptiques de la langue française»

Il propose une nouvelle loi 101

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Photo portrait de Annabelle Blais

Annabelle Blais

2022-08-29T13:46:43Z
2022-08-29T15:22:52Z
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Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, accuse le Parti libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec d’être des «climatosceptiques de la langue française» en niant «l’urgence linguistique». 

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Réagissant aux propos du député libéral André A. Morin qui a déclaré hier que le déclin de la langue française « n’était pas inquiétant », M. St-Pierre Plamondon affirme ne pas avoir été surpris.

« Pour reprendre l’expression climatosceptique, les climatosceptiques de langue par excellence ce sont les libéraux qui nient complètement les chiffres et l’expérience des Québécois et Québécoises au quotidien, a-t-il déclaré

« Et la deuxième catégorie de climatosceptique linguistique c’est une formation comme la CAQ qui avoue qu’il y a un déclin et qui ensuite se refuse le droit d’agir et de prendre des mesures pour le renverser. C’est aussi une forme de déni.»

Le chef du PQ, la situation est critique. « À court terme, le peuple québécois est menacé de voir sa langue petit à petit s’effacer dans toutes les sphères de sa société. Jamais dans l’histoire du Québec on a vu la langue d’usage passer sous a barre des 80%», a-t-il ajouté avant d’accuser la CAQ d’être responsable et complice de ce déclin par ses actions insuffisantes.  

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  • Écoutez la rencontre Gilles Proulx et Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 45 via QUB radio: 

«Pas un bon indicateur»

Le parti veut revenir à 82% de langue d’usage. Le candidat libéral dans Jean-Lesage à Québec, Charles Robert, un ex-conseiller de Philippe Couillard, a pour sa part déclaré que la langue parlée à la maison «n’est pas un bon indicateur» du déclin du français.

« Charles Robert n’est pas un démographe, aux dernières nouvelles », a répliqué M. St-Pierre Plamondon. On va s’en remettre aux démographes [...] la langue d’usage est un des indicateurs les plus fiables, ce n’est pas le seul. »

Photo Annabelle Blais
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Nouvelle loi 101

Pour la deuxième journée consécutive, le PQ a parlé « d’urgence linguistique ». Devant la statue de Camille Laurin, le père de la loi 101, situé à côté de l’édifice du même nom au centre-ville de Montréal, M. St-Pierre Plamondon a proposé sa « nouvelle loi 101 ». 

Cette loi serait présentée dans les 100 premiers jours d’un mandat péquiste. Elle comprendrait notamment l’application de la loi 101 aux cégeps. Ainsi seuls les anglophones y auraient encore accès. 

« On veut aussi mettre la hache dans les municipalités bilingues lorsqu’il y a moins 33% d’anglophones dans la municipalité », a insisté le chef. La mesure concernerait 27 municipalités, dont Otterburn Park où a été faite l’annonce et où 6% de la population est anglophones. Il s’agit toutefois du cas le plus extrême.

Photo ANNABELLE BLAIS
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L’immigration économique serait aussi 100% francophone (tout en maintenant l’accueil de réfugiés peu importe leur langue). Le parti souhaite aussi la création d’un Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications québécoises ainsi qu’un bureau de promotion du contenu québécois pour encourager la production québécoise.

« La loi 96 ne renversera pas le déclin », croit M. St-Pierre Plamondon au sujet de la loi caquiste adoptée en mai dernier et qui entrera en vigueur en septembre. Cette loi élargit l’application de la loi 101 en y soumettant les entreprises qui ont de 25 à 49 employés et devront parler en français à tout travailleur qui le souhaite. De plus, trois cours de français seront ajoutés au cégep.

Photo Annabelle Blais
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