Paul Daraîche lance «Un dernier je t’aime», son meilleur album selon lui
L’album «Un dernier je t’aime» de Paul Daraîche est disponible sur toutes les plateformes.

Patrick Delisle-Crevier
Cette année, Paul Daraîche célèbre pas moins de 60 années de carrière et il le fait en grand en lançant Un dernier je t’aime, l’album dont il rêvait depuis longtemps, un disque sans compromis et pour lequel il a écrit la moitié des chansons. Pour le reste, il a fait appel à des jeunes artistes, en plus d’avoir endisqué la toute dernière chanson écrite par sa grande amie Renée Martel.
• À lire aussi: Malgré tous ses efforts, Mario Pelchat ne pourra toujours pas présenter de spectacles à son vignoble
• À lire aussi: Dan Daraîche sur les traces de son père
Paul, d’abord que représente ce nouvel album pour toi?
C’est mon 33e album en carrière! Je n’avais pas fait de disque depuis un bout et, sérieusement, je pense que c’est mon meilleur disque. J’ai pu faire celui-ci sans compromis. Je suis fier des chansons de cet album et de mes captations vocales. Je suis vraiment très heureux du résultat.
Que peut-on dire des chansons de cet album?
J’ai écrit 6 des chansons sur 13 et, pour les autres, j’ai voulu donner la chance à des jeunes, à de nouveaux auteurs-compositeurs que je connais et qui écrivent bien. J’ai reçu des chansons magnifiques et taillées sur mesure pour moi. Je pense entre autres à la chanson C’est ma vie, de Léa Jarry, qui est mon histoire en une chanson. Cette chanson me ressemble tellement que c’est comme si c’était moi qui l’avais écrite. Bourbon Gautier a aussi écrit une chanson qui a pour titre Un dernier je t’aime, Danny Boudreau a écrit La route est longue, Cindy Bédard m’a offert la très jolie La musique c’est ma maison et Daniel Léger m’a écrit Quand mon heure viendra. Ce sont des chansons qui me collent à la peau et qui racontent des petits bouts de ma vie. Je ne pouvais pas espérer mieux comme disque. Il y a aussi la très belle Je pars à l’autre bout du monde, d’Isabelle Fiset.
Tu as aussi un cadeau précieux sur ce disque: la dernière chanson écrite par ta grande amie Renée Martel.
On a beaucoup écrit ensemble, Renée et moi. Elle m’envoyait toujours ses textes et, souvent, je composais ensuite la musique. Celle-là a été écrite sur son lit de mort. Il ne manquait que deux phrases à la fin parce qu’elle est décédée avant de pouvoir la terminer. J’ai fait la musique ensuite et ce fut très émotif pour moi. J’ai enregistré celle-ci avec une section de cordes et c’est magnifique! C’est mon hommage à mon amie cette chanson. Elle était l’une de nos plus grandes et c’est un honneur pour moi de chanter sa dernière chanson, qui a pour titre En attendant que tu reviennes.
Tu as aussi repris une chanson de tes débuts sur ce disque?
Oui, j’ai enregistré une version plus moderne et au goût du jour de ma chanson Kaw-Liga, que j’ai enregistré une première fois il y a 50 ans. J’aime bien cette chanson. J’ai eu cet élan et cette envie de la remettre au gout du jour. C’est une chanson qui a du punch et ça ouvre un show d’aplomb, ça, mon ami! Je suis content de cette idée.
Paul, tu as 60 ans de carrière. Ça représente quoi pour toi?
Ça représente beaucoup, parce que c’est assez rare, une carrière aussi longue. Je suis chanceux parce que je suis encore pas mal en forme et j’ai envie de continuer le plus longtemps possible. Moi-même je ne réalise pas! C’est quelque chose, 60 ans de carrière, et j’ai fait tellement d’affaires que j’en oublie pas mal! J’ai joué et chanté dans tous les recoins de la province... J’ai chanté devant tellement de monde! Je suis béni et fier de cette carrière. Dans ce métier, ce n’est pas facile de percer et c’est encore plus difficile de durer.
Est-ce que le mot retraite est dans ton esprit quelque part?
Non, pas du tout. Je souhaite continuer le plus longtemps possible. Nous, les artistes, les chanteurs, nous ne pensons pas au mot retraite. Ça ne fait pas partie de mon vocabulaire et je m’ennuierais bien trop. Je veux mourir sur scène comme dans la chanson de Dalida. Il me semble que ce serait une belle mort. Et ce disque, ce n’est assurément pas le dernier. J’ai encore de belles chansons dans mes tiroirs et j’aimerais les présenter au public. Mais, en attendant, j’arrive avec ce disque de 13 nouvelles chansons, qui sont un beau florilège de celui que je suis et de ce que j’ai envie de raconter.