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Culture

Patrice Robitaille commente avec émotion plus de 25 ans de carrière

«Antigang», du lundi au jeudi à 19 h, dès le 8 septembre, à Radio-Canada.

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Daniel Daignault

2025-08-17T10:00:00Z
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La liste des productions télévisuelles et cinématographiques auxquelles Patrice Robitaille a participé, depuis un peu plus de 25 ans, est pour le moins impressionnante. L’acteur a brillé autant dans la comédie (Les beaux malaises, Les Boys) que dans un registre plus dramatique (L’appel, C’est comme ça que je t’aime, Les Invincibles). Il relèvera un nouveau défi cet automne en étant la tête d’affiche de la quotidienne Antigang, qui remplace STAT dans la grille horaire de Radio-Canada.

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«Pour cette entrevue, j’ai vu des photos que je voyais pour la première fois, et ça m’a fait quelque chose. J’ai trouvé ça intéressant», confie Patrice au début de notre rencontre. Au sujet de sa carrière prolifique, il raconte brièvement son parcours: «J’ai fait le Conservatoire de 1995 à 1998, et j’ai commencé à travailler en sortant de l’école. C’est un mélange de facteurs, mais je pense aussi que j’ai contribué à faire ma chance avec mes amis. J’ai connu François Létourneau quand j’étais au cégep. On faisait partie d’une troupe de théâtre amateur. À l’université, j’ai commencé à faire de l’impro et c’est là que j’ai rencontré Ricardo Trogi et Jean-Philippe Pearson, puis Pierre-François Legendre, Rémi-Pierre Paquin, Martin Laroche et Stéphan Allard, des amis avec qui j’allais travailler plus tard. On a tous fait nos armes ensemble. C’était des gens talentueux. Québec-Montréal, c’est nous qui allions faire ça; même chose pour Horloge biologique (dans les deux cas, il a co-scénarisé avec Ricardo Trogi et Jean-Philippe Pearson). C’est comme si on avait pris notre place dans le milieu en créant nos projets.»

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Générer ses projets: la clé du succès

«Cette gang de jeunes qui débordait d’idées ne passait pas inaperçue à l’époque, dit-il. Ça envoyait un message différent des autres aux gens du milieu: on n’était pas perçus comme des débutants en attente. Générer ses projets et faire sa place, c'était une autre façon de voir le métier. Regarde Matt Damon et Ben Affleck: ils ont fait leur affaire (ils ont écrit et joué dans le film Good Will Hunting). Même chose pour Claude Meunier et toute cette gang-là. Je pense que ça nous a facilité les choses.»

Des Beaux malaises à Antigang

Patrice ne cache pas que le succès des Beaux malaises a changé sa carrière. «Question notoriété, c’était un jalon de plus. Toute la vérité attirait aussi plus d’un million de téléspectateurs. Les gens m’en parlaient et c’est devenu plus difficile de préserver mon anonymat. Avec Les beaux malaises, on venait de consolider la situation.» À l'heure actuelle, Patrice est en tournage, depuis le 14 juillet, pour la nouvelle série Antigang. Il confiait, quelques semaines auparavant: «C’est sûr qu’il y a une certaine fébrilité, une part d’inconnu, parce que c’est la première fois que je vais goûter au rythme qu’impose une quotidienne. C’est différent aussi parce que d’habitude, lorsque j’embarque dans un projet, j’ai lu l’entièreté de textes. Là, il y a plein d’inconnues par rapport à mon personnage. Je ne sais pas ce qui va se passer, je le découvrirai au fil des tournages. Je connais beaucoup de gens qui ont fait des quotidiennes. J’ai demandé leur son de cloche, et c’est pas mal unanime: on me dit que je vais avoir du fun, que c’est grisant et que c’est l’un des endroits où tu ressens le plus le feeling de gang», confie Patrice, qui incarnera un sergent-détective. Son patron sera joué par Vincent Graton. «C’est un gars que j’aime beaucoup, il est sympathique, drôle, et c’est un très bon acteur. Il habite à trois maisons de chez moi, je le vois souvent aller promener son chien. On s’est connus un peu plus sur L’appel et on va avoir plusieurs scènes à faire ensemble. Ça va être tripant!»

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Une succession de belles rencontres

Au fil de notre conversation, Patrice ne cache pas son bonheur d’avoir eu la chance de jouer avec des comédiens chevronnés. «Dans Temps dur, j’avais une scène avec Raymond Bouchard et je capotais. Il jouait le boss de la mafia à qui mon personnage allait donner une information. J’étais sur les nerfs! Dans François en série, j’ai joué avec Guy Nadon pour la première fois. Je trouve ça le fun d’avoir pu côtoyer ces gens-là, discuter avec eux et leur poser des questions.» Au-delà de son grand talent d’acteur, Patrice confie que sa carrière a été une suite de beaux projets, de privilèges, de retrouvailles et du grand plaisir de travailler avec des gens qu’il admire et des amis. «C’est ça, ma job: une succession de belles rencontres. Je suis content d’avoir pu jouer avec de grosses pointures qui n’ont rien à envier aux acteurs et aux actrices de calibre international. J'ai beaucoup de plaisir à jouer avec eux et j’ai l’impression qu’ils me rendent meilleur.»

Québec-Montréal

Photo : / ALLIANCE
Photo : / ALLIANCE

«C’était un privilège de faire du cinéma... Il y a plein d’acteurs et d’actrices qui ont des carrières brillantes et qui n’ont jamais eu la chance de jouer au cinéma. Je suis vraiment mardeux, j’ai la chance de pouvoir faire de la télé, du cinéma et du théâtre. C’est un souvenir incroyable pour plusieurs d’entre nous, ce film-là. Fait avec peu de moyens, on a quand même réussi à faire au-dessus d'un million de dollars au box-office. Notre volonté était vraiment de faire un film qui allait nous parler. Lorsque j'ai fini l’université, je me suis dit que c’était un bon moment pour partir de chez mes parents et m’affranchir! Je suis parti de Québec en même temps que les Nordiques, en 1995, pour venir faire mes trois ans au Conservatoire, à Montréal.»

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Temps dur

Photo : inconnu / RADIO-CANADA
Photo : inconnu / RADIO-CANADA

«Cette série-là était malade! Je pense que si elle sortait maintenant, elle serait plus populaire que dans le temps. Elle était en avance sur son temps. C’est Jean-Marc Dalpé qui l'avait écrite, et Robin Aubert y était excellent. On avait les moyens de nos ambitions: il y avait plein de bons acteurs (Raymond Bouchard, Gilles Renaud, Louis Champagne, Marie-Thérèse Fortin...). C’était vraiment une excellente série.»

Horloge biologique

Photo : / ALLIANCE
Photo : / ALLIANCE

«Ce film est sorti en 2005, fort du succès de Québec-Montréal. J’étais super content de vivre ça avec mes amis, c’était un trip de gang. Personnellement, j’avais trouvé l’écriture du film plus difficile. Ça a généré plus d’angoisse. Je travaillais beaucoup dans ces années-là et pour ce film, il y avait plus d’attentes. Mais au final, ça a super bien fonctionné, plus de 5 millions de dollars aux box office. C’était fou, cette année-là, pour le cinéma québécois: il y a eu sept films millionnaires au box-office, dont C.R.A.Z.Y., Aurore et Maurice Richard

Les Invincibles

Photo : Bertrand Calmeau / RADIO-CANADA
Photo : Bertrand Calmeau / RADIO-CANADA

«Projet télé déterminant, c’était le premier du duo François Létourneau et Jean-François Rivard, ce dernier assurant aussi la réalisation. François a une langue si singulière, c’est la force de son écriture. Je me fais encore souvent parler de cette série qui a marqué des générations.».»

Maurice Richard

«Ç’a été une expérience incroyable. Quand on tournait les scènes à Québec, je capotais. C’était comme un voyage dans le temps. Pour moi qui ai toujours tripé sur le hockey, me retrouver dans le vestiaire avec plusieurs joueurs professionnels, c’était incroyable! Jouer au hockey avec des pros, c’était une belle expérience.»

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Miss Météo

Photo : / SERIES+
Photo : / SERIES+

«C’était un beau projet et une très belle rencontre avec Anne-Marie Cadieux, qui est une agréable partenaire de jeu. J’étais admiratif et fier de travailler avec elle, je la trouvais bonne et inspirante. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire ça.»

Un été sans point ni coup sûr

«Pier-Luc Funk avait 12 ans quand on a tourné ce film. J’étais là à l’audition pour trouver qui allait faire mon gars. Quand je l’ai vu, c’était clair que la ressemblance était crédible, et il était super bon. J’ai tripé à travailler avec lui. Je ne l’ai jamais traité comme un ti-cul, mais bien comme un partenaire de jeu. Je l’ai trouvé travaillant et curieux. Il y a une fierté à voir ce qu’il est devenu vraiment.»

Prozac

«J’ai beaucoup travaillé avec Gilles Renaud dans ces années-là. J’avais fait Le Survenant et Temps dur. C’est un gars que j’adore que je retrouvais dans cette série. Je suis toujours très touché de tourner avec des gens que j’ai vus au fil des ans dans ma télé. Il y avait aussi mon meilleur ami François Létourneau et Isabelle Blais, que je connaissais bien. C’était tripant de faire ça avec eux, parce que c’était le premier lead que je faisais et j'étais nerveux.»

Toute la vérité

Photo : /
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«J’ai joué cinq ans dans cette émission. Je retrouvais Hélène Florent, que j’avais rencontrée au cégep. Je jouais son chum dans ce show-là. J’ai trouvé ça tripant de camper un avocat. C’était la première fois que je jouais avec Éric Bruneau. C’est un très bon acteur, il est brillant — et je l’avais trouvé beau en tabarouette! (rires) J’aimais sa dégaine et son aplomb, je suis zéro surpris du succès qu’il connaît.»

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Les Boys

Photo : Sebastien Raymond / RADIO-CANADA
Photo : Sebastien Raymond / RADIO-CANADA

«Ç’a été une très belle expérience. On a fait ça durant cinq ans et je m’en fais encore parler. J’ai tripé avec la gang qui roulait déjà, ils n’en étaient pas à leur premier barbecue! J’avais beaucoup de scènes avec Marc Messier, qui est l’une de mes idoles. J’étais touché de côtoyer un tel monument! Ils ont tous été super accueillants. Je pense à Rémy Girard, Pierre Lebeau, Luc Guérin et Michel Charette, qui me faisaient tellement rire. Les discussions entre les prises étaient très nourrissantes et drôles.»

Les beaux malaises

«Martin Matte m’a téléphoné un jour pour me dire qu’il écrivait une série et qu’il avait pensé à moi pour faire son ami. The rest is history, comme on dit. En plus de découvrir Martin, je retrouvais Catherine Proulx-Lemay, qui jouait ma blonde et qui était dans ma classe au Conservatoire, et Julie Le Breton, ma grande amie. J’avais des textes avec des répliques incroyables, un personnage vraiment le fun. La force des textes de Martin a fait en sorte qu’il a réussi à intéresser autant les gars que les filles.»

La petite reine

«Ç’a été l’un des projets qui m’ont procuré le plus de plaisir, parce que j’aime beaucoup le cyclisme. Je capote sur le Tour de France et j’ai beaucoup d’admiration pour les cyclistes. C’était touchant et intéressant de rencontrer Geneviève Jeanson (dont c’était l’histoire), qui était conseillère sur le film. Ç’a été la même chose pour Laurence (Leboeuf), qui a mené ça comme une championne. J’ai revu le film récemment et je trouve qu’il est écœurant!»

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30 vies

«Je jouais le chum d’Élise Guilbault, un psy. Encore là, j’étais content de travailler avec une actrice de sa trempe. Je l’ai retrouvée avec bonheur dans Le temps d’un été

Le mirage

«J’étais content de jouer le chum de Louis Morissette, et c’est là que j’ai rencontré Christine (Beaulieu). Ç'a été un coup de cœur instantané. On jouait deux amoureux et la chimie a opéré, on aurait dit qu’on était un vrai couple. Elle avait des ailes, c’était beau de la voir aller.»

Paul à Québec

«Encore là, je jouais avec mon ami François Létourneau et je retrouvais le réalisateur François Bouvier. C’était encore une très belle gang. Je jouais le chum de Myriam Leblanc et j'échangeais aussi des répliques avec Gilbert Sicotte, qui été un prof important pour moi au Conservatoire.»

Pour Sarah

«J’avais trouvé ça super touchant de pouvoir mener à l'écran une histoire librement inspirée de quelqu’un que je connaissais bien (le producteur François Rozon)

Les 3 p’tits cochons 2

«J’ai rigolé au boutte! J’ai été bien accueilli là-dedans. Ç’a été une très belle expérience.»

Quand l’amour se creuse un trou

«C’était un film à très petit budget réalisé par une gang de jeunes. Ils croyaient à leur affaire et je retrouvais encore une fois Julie Le Breton sur ce tournage. J’ai passé un très bel été avec eux. C’était la fois où je me suis senti le plus vieux!»

C’est comme ça que je t’aime

«Ç’a été un projet important; un rôle magnifique, sur mesure. J’ai eu le privilège de faire mes premiers pas comme réalisateur avec mon ami François Létourneau sur la troisième saison. Je suis sorti grandi de cette très belle expérience. Une grande aventure, vraiment.»

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Victor Lessard

Photo : Yan_Turcotte / ADDIK
Photo : Yan_Turcotte / ADDIK

«Une fois de plus, c’était un privilège! La série s’appelait Victor Lessard, le nom de mon personnage. J’étais un peu nerveux et fébrile, mais je suis super content du résultat. J’avais un peu l’impression de jouer au cowboy. J’avais des cascades à faire, c’était vraiment le fun.»

Au revoir le bonheur

«J’avais connu Ken Scott lors du tournage de Maurice Richard, et je le retrouvais sur ce film. Il y avait, entre autres, Louis Morissette, Antoine Bertrand et, encore une fois, Julie Le Breton. Du pur bonheur.»

Le temps d’un été

«L’une des plus belles scènes de ce film était avec Élise Guilbault: nos personnages faisaient à manger dans une cuisine avant de partir pour le Bas-du-Fleuve. La réalisatrice, Louise Archambault, nous avait bien dirigés pour cette scène, qui est vraiment bonne. J’étais content de faire ça avec elle, d’avoir à en découdre avec quelqu’un de talent comme ça. Tout le monde était bon et agréable.»

Plan B

«C’était super touchant de retrouver Pier-Luc, après autant d’années, dans le rôle — encore une fois — du fils de mon personnage. Il portait la série sur ses épaules. C’était le fun de le voir aller et de retravailler avec Jean-François Asselin (écrit et réalisé avec Jacques Drolet).»

Ru

«Je suis entré dans la communauté vietnamienne le temps d’un film. Ses membres étaient tellement contents et fiers de Kim Thúy. Dès qu’il y avait des scènes avec beaucoup de figurants, c’était touchant et puissant, parce que c’est un reflet de l’histoire qu’ils ont tous vécue.»

L’appel

«Je jouais un personnage un peu romancé basé sur une histoire vraie. J’ai eu la chance d’avoir accès à de vrais interrogatoires et j’ai eu un peu l’impression de vampiriser certains enquêteurs; c’était très inspirant. Julie Perreault était incroyable à la réalisation. J’étais content aussi de retrouver Magalie Lépine-Blondeau, avec qui j’avais joué sur scène dans Cyrano

De Pierre en fille

«Je capote sur Julianne Côté. Ç’a été aussi un coup de cœur artistique avec la réalisatrice Marie-Claude Blouin. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu autant de fun sur un plateau.»

Antigang

«Le tournage est en cours depuis la mi-juillet et j’y suis très heureux. Tellement plaisant de participer à la mise au monde d’un projet d’une telle envergure. Très grisant tout ça. Je me sens privilégié et j’en profite à plein.»

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