Patrice Bergeron ne voit pas une longue reconstruction à Boston


Stéphane Cadorette
Deux ans après la retraite de Patrice Bergeron, les Bruins ont connu leur pire saison en près de 20 ans. Leur ancien capitaine, qui suit encore l’équipe de près, refuse de croire qu’une longue reconstruction pointe à l’horizon.
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À sa dernière saison en 2022-2023, Bergeron avait vu ses Bruins terminer avec une récolte historique de 135 points, se faisant toutefois surprendre au premier tour des séries. Puis, à l’an 1 post-Bergeron, l’équipe a maintenu une excellente cadence avec 109 points et une sortie en deuxième ronde.
Le mur a finalement été frappé de plein fouet pendant la campagne qui vient de prendre fin avec une récolte anémique de 76 points, la pire à Boston pour une saison complète de 82 matchs depuis 2006-2007.
Bergeron confie qu’avec les Bruins loin des séries, il suit le tournoi printanier de manière plus détachée. Il a cependant épié l’équipe qui sera toujours la sienne tout au long du calendrier régulier et s’il ne s’attendait pas à une chute aussi drastique, il estime néanmoins que les Bruins vont revenir en force sans se taper une interminable reconstruction.
«C’est une saison qui a été difficile pour les gars. J’ai déjà été dans cette situation au début de ma carrière. La seule façon de le prendre, c’est que ça te fait apprendre et grandir.
«Ce n’est pas une situation facile, mais j’ai vraiment confiance en l’organisation et envers les joueurs en place pour que les choses tournent rapidement», a-t-il mentionné, en entretien avec Le Journal.
En bonne position
Même si les Bruins ont échangé plusieurs vétérans à la date limite des transactions, dont Brad Marchand, Charlie Coyle, Trent Frederic et Brandon Carlo, Bergeron considère que l’organisation demeure «en bonne position pour les prochaines années».
«Les deux meilleurs défenseurs ont été blessés les trois quarts de la saison. Ça a fait une grosse différence. Les Bruins ont aussi beaucoup d’argent sous le plafond salarial pour aller chercher des joueurs. Ils ont aussi un assez bon choix au repêchage [septième au total] », a-t-il plaidé.
Derrière son bon ami

Bergeron ne s’en cache pas, il a été saisi quand les Bruins ont choisi d’échanger celui qui était leur cœur et leur âme, Brad Marchand, aux Panthers de la Floride.
L’ancien joueur de centre a été son coéquipier pendant 14 ans et il est devenu son grand ami.
«Comme tout le monde, j’ai trouvé ça surprenant. De mon côté, j’espérais juste le meilleur pour Brad. Je n’ai aucun contrôle sur ses situations. Tout ce que je peux dire, c’est que ça fait drôle de voir Brad dans un autre uniforme que celui des Bruins. Je veux juste qu’il soit heureux et le plus important, c’est que l’échange a été fait dans le respect.
«Je continue de soutenir mes amis en séries, même si certains d’entre eux sont dans des équipes plus difficiles à encourager», a lancé Bergeron, semi-blagueur.
Pensée pour Crosby

Difficile d’avoir Bergeron au bout du fil sans lui parler d’un autre vétéran qui a marqué sa génération et qui a représenté le Canada avec lui. Les Penguins demeurent plongés dans leur impasse et plusieurs se demandent si Sidney Crosby pourrait finir par demander à aller voir ailleurs, chez un réel aspirant à la Coupe Stanley.
«Je le vois rester à Pittsburgh. Il a toujours eu un grand sentiment d’appartenance et de loyauté envers la ville et l’équipe. Le futur va nous en dire plus long. Comme Brad, ça ferait drôle de le voir ailleurs. Je lui souhaite juste de faire au mieux pour lui et sa famille», a réagi Bergeron.