Le miracle des Jets a rappelé un moment «vraiment spécial» à Patrice Bergeron


Stéphane Cadorette
Les Jets de Winnipeg poursuivront leur épopée en séries au deuxième tour mercredi soir, après leur improbable remontée en fin de match face aux Blues. Le scénario a d’ailleurs replongé le jeune retraité Patrice Bergeron 12 ans en arrière, lorsqu’il avait lui-même mené les Bruins vers un petit miracle.
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Dimanche soir, les Jets sont devenus la deuxième équipe de l’histoire en séries dans un match numéro sept à combler un déficit de deux buts dans les deux dernières minutes du temps réglementaire pour ensuite l’emporter en prolongation.
L’autre équipe qui avait réalisé l’exploit? Les Bruins au printemps de 2013, face aux Maple Leafs. La bande de Patrice Bergeron tirait de l’arrière 4-1 en troisième période à Boston quand elle a inscrit trois buts dans les 11 dernières minutes, dont le deuxième avec 1 min 22 s à jouer et le but égalisateur avec 51 s au tableau.
C’est Bergeron qui avait inscrit ce but critique et qui avait ensuite mis fin à la série en marquant en prolongation. Quand il a vu les Jets à l’œuvre dimanche, il n’a pu faire autrement que de replonger dans le temps.
«C’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière, à part la Coupe Stanley et les Olympiques. Ce n’est pas un championnat de gagner un match sept en première ronde, mais au niveau de l’adrénaline, quand ça s’est passé, c’est inoubliable», s’est-il remémoré.
Une ville en liesse
Bergeron sait fort bien ce qu’un tel dénouement hollywoodien suscite comme énergie dans une véritable ville de hockey comme Boston ou Winnipeg.
«À Winnipeg, il y a beaucoup de ressemblances avec ce qu’on avait vécu à Boston. Quand ça arrive, c’est vraiment spécial. Je pense que je n’ai jamais entendu le Garden aussi bruyant dans toute ma carrière que ce soir-là», a assuré celui qui a vécu 1464 matchs dans la LNH, en incluant les séries.
«C’est tellement inattendu quand l’énergie du désespoir finit par fonctionner. C’est la preuve qu’il ne faut jamais lâcher», a ajouté l’ancien capitaine.
Un élan de confiance
Après cette victoire in extremis face aux Leafs, les Bruins avaient parcouru un long bout de chemin, éliminant coup sur coup les Rangers et les Penguins, pour finalement s’avouer vaincus par les Blackhawks en finale de la Coupe Stanley.
Douze ans plus tard, Bergeron estime que le miracle contre Toronto avait transporté les siens et il se demande si l’effet sera similaire chez les Jets.
«C’est un gros tournant et ça te fait prendre confiance en tant qu’équipe. C’est un moment qui te fait réaliser que tu peux accomplir quelque chose de remarquable en faisant preuve d’autant de résilience.
«L’avenir nous dira si ça aura le même effet chez les Jets, mais de notre côté, ça avait fait une grosse différence. Je me rappelle encore qu’on était sur un gros high qui nous avait transportés. C’est comme si tu sens que tu deviens à l’épreuve de tout», a-t-il dit.