Les débuts de Jacob Fowler dans la Ligue américaine rappellent ceux de Carey Price
Pascal Vincent: «Il a la personnalité pour être sur une grande scène»


Dave Lévesque
Jacob Fowler n’a que 20 ans et six matchs d’expérience dans la Ligue américaine, mais c’est déjà l’homme de confiance avec le Rocket de Laval.
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L’arrivée fracassante de Fowler – qui a remporté cinq de ses six départs, en incluant la saison régulière – depuis qu’il s’est joint au Rocket n’est pas sans rappeler la trajectoire d’un autre gardien célèbre du Canadien.
Quand Carey Price est arrivé chez les Bulldogs de Hamilton à la fin de la saison 2007, il avait 19 ans et a remporté ses deux départs en saison régulière avant de se façonner une fiche de 15 victoires et six défaites dans les séries, pour mener l’équipe à la conquête de la coupe Calder, la dernière remportée par une filiale du Canadien.
Quand Fowler a cédé devant un bon tir voilé de Luca Del Bel Belluz, en fin de deuxième période mardi, sa séquence sans avoir accordé de but aux Monsters s’est arrêtée à 99 min 43 s. Il n’en a pas fait de cas. Et comme le mentionnait Pascal Vincent, le jeune homme semble comme un poisson dans l’eau dans un environnement compétitif.
«Les papillons, c’est de la nervosité positive. Si ça ne t’arrive pas, est-ce que tu aimes vraiment jouer?», a-t-il demandé à un journaliste qui lui demandait s’il vivait une certaine nervosité avant les matchs.
On ne veut pas s’emballer trop rapidement et on ne laisse surtout pas entendre que Fowler connaîtra la même carrière que Price, mais ce jeune homme semble «la vraie affaire» et les prochaines semaines vont peut-être nous fournir d’autres indices sur sa trajectoire.
Bien en selle
Fowler, qui a été sélectionné en troisième ronde (69e) par le Canadien en 2023, est déjà vu comme le gardien d’avenir de l’équipe et, quand on le regarde jouer, on comprend pourquoi.
Le jeune homme fait 6 pi 2 po et 211 lb, il se déplace bien, sa lecture du jeu est bonne et son contrôle des retours est impressionnant. À cela, on ajoute des nerfs d’acier et une envie d’exceller au plus haut niveau.
Fowler a remporté les deux premiers matchs de la série contre les Monsters de Cleveland avant de céder le filet à Cayden Primeau, arrivé d’un séjour avec le Canadien, pour la troisième rencontre, une défaite dans laquelle Primeau a tenu les siens dans le match.
Pascal Vincent a choisi de redonner le filet à Fowler pour la quatrième rencontre, et il a fait le travail pour permettre au Rocket de passer au second tour éliminatoire. De fait, Fowler a remporté les trois victoires du Rocket dans cette série en n’accordant que trois buts sur 64 tirs, pour une moyenne de 1,00 et un taux d’efficacité de 0,953.
Grande scène
On sent que Vincent fait attention pour ne pas trop s’enthousiasmer quand il est question de Fowler, qui est arrivé chez le Rocket en avril après l’élimination de Boston College, où il a passé trois saisons.
«J’aime son attitude, il a la personnalité pour être sur une grande scène; ça ne l’impressionne pas, les caméras, ça ne l’impressionne pas, les grosses foules et le bruit.
«C’est un gars qui est calme, qui est posé, je pense qu’il a une personnalité pour être un leader, il arrive tôt le matin, il aime être coaché, c’est un jeune qui est impressionnant; il arrive à sa première année professionnelle, il connaît les attentes, mais il arrive aussi comme si on a l’impression qu’il avait été ici toute l’année.»
Ça, c’est pour l’attitude, mais il y a aussi toutes les compétences de Fowler sur la glace qui emballent Pascal Vincent.
«Son sens du hockey m’impressionne aussi, sa capacité à lire le jeu devant lui, à être en bonne position au bon moment, il sait jouer avec la rondelle, il a sorti de la rondelle une couple de fois, il a lancé un tir puissant. C’est bizarre que je dise ça d’un gardien de but, mais ça nous aide à l’occasion de ressortir la rondelle, de faire des sorties de zone.»