Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Pas vraiment dans l’esprit olympique...

Un patineur russe doit s’excuser après avoir levé ses majeurs pour célébrer

Le patineur russe Daniil Aldoshkin a dû s’excuser pour avoir célébré en montrant des doigts d’honneur à la foule, mardi, à la poursuite par équipe.
Le patineur russe Daniil Aldoshkin a dû s’excuser pour avoir célébré en montrant des doigts d’honneur à la foule, mardi, à la poursuite par équipe. Photo AP
Partager
Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-02-16T02:42:13Z
Partager

Comme si les représentants du Comité olympique russe avaient besoin d’une autre controverse à ces Jeux, le patineur de vitesse longue piste Daniil Aldoshkin a décidé de célébrer la qualification de son trio pour la finale de la poursuite par équipe avec deux doigts d’honneur brandis bien haut, mardi. 

• À lire aussi: «Un cafouillage épouvantable»: la participation de Valieva malgré un test antidopage positif fait réagir

• À lire aussi: 5 constats: le CIO a manqué de courage

Un geste auquel certains médias ont d’abord attribué une connotation politique, puisque les adversaires du ROC étaient les États-Unis. Les Américains, à l’instar de plusieurs pays occidentaux, condamnent depuis des semaines une possible invasion de l’Ukraine par la Russie. 

Aldoshkin, 20 ans, a été contraint de s’excuser pour sa réaction disgracieuse après que les représentants du Comité olympique russe eurent enlevé la médaille d’argent, battus en finale par la Norvège. 

« Ce sont mes premiers Jeux, ma première médaille, a dit le jeune patineur au site RT.com. Ça ne voulait rien dire [de négatif]. Je m’excuse à ceux que j’aurais pu offenser. » 

Tant son coéquipier Ruslan Zakharov que le président de la Fédération russe de patinage de vitesse, Alexei Kravtsov, se sont aussi portés à sa défense. 

Publicité

« Mardi était une journée émotive pour notre équipe, a déclaré Kravtsov. Daniil en est à ses premiers Jeux, c’est sa première médaille. En demi-finale, nous avons établi une marque olympique. C’était un débordement d’émotions. »

Sous drapeau neutre

Les représentants du Comité olympique russe n’en sont pas à leur premier scandale depuis le début des Jeux. 

D’abord, faut-il rappeler, ils ne sont pas autorisés à concourir sous le drapeau de la Russie puisque leur pays a été banni des épreuves olympiques de Tokyo et de Pékin par le Tribunal arbitral du sport (TAS) en raison d’un énorme scandale de dopage. 

Les athlètes ont tout de même pu participer aux Jeux, mais sous drapeau neutre. 

Soupçons et confirmation

Cela n’a toutefois pas atténué les soupçons de dopage de certains participants.

Au début des épreuves olympiques, le fondeur Alexander Bolshunov a été questionné par les journalistes au sujet de son chrono phénoménal sur 30 kilomètres. Il a devancé son plus proche poursuivant, son compatriote Denis Spitsov, par une minute, et le favori, le Norvégien Johannes Klaebo, par 10 minutes. 

Depuis l’ajout de cette discipline aux Jeux à Turin, en 2006, la plus grande différence de temps entre les médaillés d’or et d’argent avait été de... 10 secondes. 

Bolshunov s’est défendu, invitant les médias à assister à ses entraînements. 

Mais quelques jours plus tard, le ROC s’enlisait dans un autre scandale, bien plus grand encore : la patineuse artistique Kamila Valieva, 15 ans seulement, avait échoué à un contrôle antidopage en décembre. 

Impériale lors de la compétition par équipe, Valieva avait aidé ses compatriotes à remporter l’or. Mais les Russes n’ont toujours pas reçu leur médaille. Et si la patineuse en venait à grimper sur le podium à l’épreuve féminine – qu’elle domine après le programme court –, il lui faudrait attendre la fin de l’enquête pour toucher à sa décoration. 

Longue enquête

C’est le TAS qui a autorisé Valieva à poursuivre les Jeux, lundi. 

« Empêcher l’athlète de compétitionner aux Jeux olympiques lui causerait un préjudice irréparable », ont observé trois arbitres, expliquant que le fait qu’elle ait moins de 16 ans complique l’enquête, dont le dénouement pourrait être connu dans plusieurs mois.

-Avec l’AFP

 

Publicité
Publicité