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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Maria Sakkari: pas si facile, le top 10...

La joueuse a vécu des moments difficiles depuis qu’elle est parmi l’élite

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-08-09T03:41:38Z
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TORONTO | C’était pourtant son but depuis qu’elle a pris sa première raquette en main. Mais la Grecque Maria Sakkari, quatrième mondiale, a admis qu’elle trouvait pénible de faire partie des meilleures joueuses de la planète.

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«Ce n’était pas facile à reconnaître, a-t-elle déclaré dimanche, en conférence de presse. Mais c’est la réalité. Je dois apprendre à concilier avec la pression.» 

La dynamique athlète a dit «ne pas se sentir elle-même» depuis quelques mois. 

Photo AFP
Photo AFP

«Même à San José [la semaine dernière], c’était ainsi», a-t-elle pointé. 

Comme sa mère

Mais Sakkari peut compter sur une confidente de choix : sa mère Angeliki Kanellopoulou, qui a elle aussi été une joueuse de tennis professionnelle. 

Chez les femmes, elle a d’ailleurs été la première grande star grecque de ce sport. 

«Ma maman me dit toujours d’en profiter, parce que, par expérience, elle sait que les carrières ne durent pas si longtemps. Alors c’est ce que je tente de faire maintenant», a expliqué Sakkari.

«J’ai 27 ans. Je ne dis pas que je vais prendre ma retraite bientôt, mais je sais que je n’ai plus 15 années de tennis devant moi. Alors pour la première fois, je vais tenter d’écouter ce que ma mère me dit... sur le terrain. Parce qu’enfant, je l’écoutais tout le temps!» a-t-elle poursuivi en riant. 

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Sakkari explique que ce dur moment a commencé après cette finale perdue à Indian Wells devant la numéro 1 mondiale, la Polonaise Iga Swiatek. 

Ce n’est pas le revers qui l’a affectée. Mais plutôt, le fait de savoir qu’au lendemain de ce match, elle figurerait au troisième rang mondial. 

«Je ne dis pas que c’était mon but de faire partie du top 3. Non, mon but est d’être numéro 1 au monde et de gagner plusieurs titres du Grand Chelem. [...] Mais j’ai de la misère à prendre du recul et à réaliser ce que j’ai accompli.»

La pression d’un peuple

La progression fulgurante de Sakkari dans les dernières années vient avec une pression supplémentaire : celle d’être originaire d’un pays où les grandes vedettes de tennis sont rares. 

Bien sûr, du côté masculin, il y a Stefanos Tsitsipas qui, à 23 ans, a déjà disputé une finale en Grand Chelem (l’an dernier à Roland-Garros). 

Mais chez les femmes, la deuxième Grecque la mieux classée, Despina Papamichail, pointe au 189e rang du classement de la WTA. 

«J’ai toujours été comparée à ma mère, qui était très connue. Les gens dans mon pays ont toujours dit que je ne réussirais pas. Et soudainement, je suis troisième au monde. C’était difficile pour moi». 

«Au moins, a ajouté Sakkari, elle est là pour me rappeler combien de gens m’aiment et sont fiers de moi. Mais ça prend du temps à réaliser. Et là, je crois que je suis sur la bonne voie et que vous allez voir une Maria différente.»

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