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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Pas de croissance à la SAQ... malgré les millions donnés aux patrons

Les cinq patrons du monopole lui coûtent 3,5 M$ par année

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Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2024-06-06T16:18:49Z
2024-06-06T16:23:37Z
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Les patrons de la SAQ disent que le monde boit moins au Québec. C’est pour ça que les profits ne grimpent pas et que les ventes sont au beau-fixe. 

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Un maigre 1,3%. C’est la hausse des revenus de la SAQ en 2023, déclare la société d’État dans son rapport annuel déposé aujourd’hui à Québec.

Le monopole va virer pour l’année fiscale 1,428 milliard $ dans les coffres de l’État du Québec. Le magot était de 1,426 milliard l’an dernier.

«L’inflation continue de peser sur le portefeuille», indique dès les premières pages le président et chef de la direction, Jacques Farcy.

Photo Agence QMI, Toma Iczkovits
Photo Agence QMI, Toma Iczkovits

Aux commandes depuis juin 2023, M. Farcy a déjà touché 430 000$. Son salaire annuel est de 528 215$.

La patronne sortante, Catherine Dagenais, est quant à elle plus riche de 729 625$ grâce à la SAQ depuis 2023.

Au total, la société d'État paye 3,5 M$ de salaires pour ses cinq patrons - la présidente et ses quatre vp - ainsi que pour les 13 membres du conseil.

Les ventes de vin fondent
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À 2 M$ près, la SAQ génère donc le même dividende qu’en 2022 pour son actionnaire, même si le volume des ventes de vin est à - 3,3% et celui des spiritueux, à - 1,3%.

Comment est-ce possible? Facile : les clients ont payé un prix moyen plus élevé que par le passé.

C’est le PDG lui-même qui le dit. Sans la semaine supplémentaire de l’année fiscale 2023-2024, Jacques Farcy reconnaît même que les revenus de la SAQ seraient en recul par rapport à l’an dernier.

Cette rare 53e semaine est tout ce qui sépare la SAQ d’une régression. Cela après de longues années de croissance continue.

Sur le dos des employés

Le monopole demeure tout de même «hautement profitable», recadre le syndicat qui représente 5000 employés de ses magasins. C’est «la précarité de ses employé-es» qui permet à la SAQ de ne pas régresser, estime la CSN.

«La baisse des charges nettes de la société d’État démontre la pression constante exercée sur nous», a tenu à souligner Lisa Courtemanche, présidente du SEMB-SAQ–CSN.

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