Pas de bruit sur le terrain de sport: la situation s’envenime autour de l’Académie Saint-Louis
Les voisins ont réclamé un référendum, l’école dénonce l’attitude «cavalière» de certains résidents


Stéphanie Martin
La situation s’envenime autour de l’Académie Saint-Louis (ASL), alors que des voisins ont réclamé un référendum pour maintenir le statu quo qui force les jeunes sportifs à jouer en silence.
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L’ASL demande un changement de zonage pour retirer un vieux règlement qui interdit l’annonceur maison et les objets bruyants lors des 15 matchs de football à domicile, répartis sur neuf jours.
Le 3 juin, des représentants de l’école et des élèves ont tenté de discuter avec les voisins concernés pour faire valoir leurs arguments.
Mais ils ont été accueillis par des résidents qui ont empêché le porte-à-porte.
«Ils ont dit que l’étape suivante, c’était d’appeler la police si on ne s’en allait pas», a relaté Daniel Fleury, coordonnateur des ressources matérielles et responsable des projets spéciaux à l’ASL.
Des plaintes de citoyens
Un représentant du Syndicat de copropriété des condos de la Rive-Boisée, qui a préféré ne pas être nommé, a répondu par courriel au Journal avoir reçu ce jour-là des plaintes de résidents.
«L’objectif du syndicat était d’éviter une escalade et de calmer une situation qui s’envenimait», a-t-il expliqué.
Pour le syndicat, qui assure ne pas être contre la pratique du sport, le but de la contestation réglementaire est d’éviter «un débordement progressif des usages permis».
«Aujourd’hui, il s’agit de permettre 15 parties, mais rien ne garantit que demain, d’autres demandes d’assouplissement ne suivront, menant à une augmentation graduelle des nuisances [bruit, circulation, stationnement, etc.].»
Fin de la collaboration?
L’ASL estime de son côté avoir été privée de son droit de communiquer avec les gens.
Dans ces circonstances, elle avise qu’elle «ne sera pas intéressée à collaborer et à faire de la sensibilisation si on n’a aucune collaboration en retour. [...] Ils vont subir plus d’irritants que seulement les neuf journées de football», laisse tomber Daniel Fleury.
Il rappelle que l’école effectue «régulièrement» de la sensibilisation auprès des élèves et des parents pour limiter les inconvénients pour le voisinage comme les ballons qui aboutissent sur les propriétés, les impacts bruyants sur le mur du terrain, la circulation des élèves sur les terrains privés et le stationnement dans les rues.
«Si jamais la collaboration devait cesser, nous ferons face aux conséquences, mais il serait dommage d’en arriver là», a mentionné le syndicat.
La saga mènera au référendum, puisque jeudi, 58 voisins en ont réclamé la tenue, alors que le nombre requis était de 25.
L’élue de l’arrondissement Les Rivières Véronique Dallaire a confirmé que le processus se poursuit.
Ainsi, la date de la consultation référendaire sera fixée lors du prochain conseil d’arrondissement, le 25 juin, a indiqué la Ville de Québec.
Petit nombre de résidents
Le référendum concernera 96 adresses, qui sont situées dans 16 édifices de condos, soit 145 personnes.
D’autres adresses tout aussi proches de l’école n’ont pas le droit de vote, ce qui est incongru, selon la direction.
«C’est une poignée de résidents qui décide, déplore M. Fleury. Ça va être difficile de faire sortir les gens qui sont pour nous», concède-t-il.
Visiblement, cela ira en septembre, au début de la prochaine saison de football.
«Nos jeunes sont encore en attente. Ils ont hâte d’avoir la réponse», souligne la directrice des communications de l’ASL, Vanessa Déziel.
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