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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Parti libéral du Québec: une course à la chefferie tardive, pour éviter un couronnement

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-10-15T15:11:59Z
2023-10-16T01:11:58Z
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Exclu du caucus libéral en raison d’une plainte pour harcèlement psychologique, le député Frédéric Beauchemin a joué les trouble-fête au Conseil général du PLQ, ce week-end. Malgré les pressions de ses supporters, le parti a tranché en faveur d’une course à la chefferie tardive, afin d’attirer des candidats de l’extérieur.  

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La présence du clan Beauchemin s’est particulièrement fait sentir, dimanche, quand le comité exécutif a confirmé l’élection du prochain chef au printemps 2025. Seul candidat potentiel sur les rangs, le député éconduit souhaitait plutôt un dénouement rapide. 

Les dirigeants du parti ont expliqué vouloir éviter ainsi un «couronnement», comme celui qui a mené Dominique Anglade à la tête du PLQ en 2020. 

Le choix d’un nouveau chef à un an et demi des élections permettra «de maximiser les chances d’avoir plusieurs candidats et ce d’horizons différents, y incluant de l’extérieur si possible», a expliqué le président du Comité électoral, Nicolas Plourde. 

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Le président du Comité électoral de la course à la chefferie, Nicolas Plourde, en compagnie du président du PLQ, Raphaël Primo-Ferraro.
Le président du Comité électoral de la course à la chefferie, Nicolas Plourde, en compagnie du président du PLQ, Raphaël Primo-Ferraro. Photo Patrick Bellerose

D’ailleurs, après avoir choisi de passer son tour récemment, le député Monsef Derraji se dit maintenant prêt à se lancer dans la mêlée afin de provoquer un débat d’idées, si un seul candidat devait être sur les rangs. 

Sort incertain

Quant au sort de Frédéric Beauchemin, il demeure incertain au terme des deux enquêtes présentement menées par l’Assemblée nationale et le PLQ.

  • Écoutez l'entrevue avec le président du PLQ, Rafael Ferraro, à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio : 

Le député assure être la victime collatérale d’un conflit entre la présidente et les autres membres de l’exécutif de la commission jeunesse, dont trois sont ses employés. De son côté, la présidente de l’aile jeunesse affirme que l’équipe de M. Beauchemin a tenté de faire pression sur elle afin d’influencer les règles de la course à la chefferie en sa faveur. 

Frédéric Beauchemin, député de Marguerite-Bourgeoys.
Frédéric Beauchemin, député de Marguerite-Bourgeoys.

Le chef intérimaire Marc Tanguay a toutefois indiqué ce week-end avoir exclu M. Beauchemin pour «l’ensemble de l’œuvre», une référence voilée à ses critiques sur l’absence de leadership dans le parti. 

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Il refuse maintenant de dire si M. Beauchemin pourra réintégrer le caucus, advenant qu’il soit blanchi. «On verra dans le temps comme dans le temps», a commenté le chef intérimaire. 

Des militants déçus

Sur le plancher de l’événement, la confirmation d’une course tardive a été mal reçue par plusieurs militants, dont des supporters de M. Beauchemin, selon qui une élection rapide permettrait au futur chef de se faire connaître et de reconstruire le parti. 

«Ce qu’on a aujourd’hui, ce n’est pas la volonté de la base», a déploré un membre de la circonscription de Dubuc, Paul-Eugène Grenon.

Maïa Gonthier, vice-présidente à la commission jeunesse, a également assuré que «sur le terrain, les militants, ils veulent une course rapide».  

Une affirmation toutefois remise en doute par un autre jeune libéral, Patrick Pederian, qui a déclaré ne jamais avoir été sondé par la commission jeunesse.  

Présente à l’événement, l’ex-ministre Lucie Charlebois a tenté de calmer les esprits. «Je demande à l’équipe de M. Beauchemin un peu de respect, laissez d’autres candidatures se poser. Si on est fier d’être dans la course, on doit être fier d’avoir de la compétition», a-t-elle lancé au micro. 

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