[EN VIDÉO] Suivez le parcours d'un camionneur dans l’enfer du pont
Le Journal a monté à bord d’un camion de la flotte du Groupe TYT

Francis Halin
Au premier jour du supplice annoncé de la fermeture de la moitié des voies du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, Le Journal a embarqué avec un camionneur parti chercher un conteneur réfrigéré, qui pourrait servir à ramener des canneberges pour Noël.
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Pour ce faire, un camion du Groupe TYT a ramassé à l’aube notre journaliste à Sainte-Julie, sur la Rive-Sud de Montréal, avant d’aller emprunter le pont tunnel.
Avant le grand départ, Patrick Turcotte, président du Groupe TYT, a expliqué que son chauffeur avait la mission d’aller chercher un conteneur, qui pourrait servir plus tard à ramener des canneberges du transformateur Fruit d’Or.
Lundi, à six heures quinze du matin tapant, notre camionneur, Denis Auclair, était fin prêt à l’idée d’aller se jeter dans la gueule du loup.
6h15 - Le départ
6h45 - Un premier bouchon
7h - À Montréal, direction Rive-Sud, déjà bloqué avant l'entrée du pont
7h08 - Arrivée à Montréal, un trajet deux fois plus long qu'à la normale
7h30 - Départ de Hunt (direction Rive-Sud)
8h18 - Retour à Sainte-Julie
Le pire à venir
À son retour, Denis Auclair, avait l’impression d’avoir été épargné malgré quelques retards, en raison de la fête de l’Halloween, qui a pu encourager certains travailleurs à prendre congé.
« Demain, ça risque d’être pas mal plus l’enfer. Autant vers le nord que vers le sud, mais plus vers le sud », a partagé le chauffeur, qui a 28 ans derrière la cravate.
« Les voies réservées pour les autobus près du port nous enlèvent des voies pour circuler. Ma crainte, c’est que ça reste permanent, après la fin des travaux», lance-t-il.

Au Journal, Denis se désole aussi de voir des voitures avec une seule personne et même des camions dans les voies réservées aux autobus et au covoiturage.
« Si on pouvait circuler dans la voie réservée des autobus, on pourrait sauver beaucoup de temps dans la circulation », souligne-t-il.
D’après lui, les véhicules d’urgence pourraient même avoir du mal à circuler, ce qui risque de causer encore plus de problèmes.