«Oubliez Amazon»: le rockeur canadien Neil Young retire ses musiques d’Amazon et appelle à son boycottage
Marianne Lafleur
Le chanteur canadien Neil Young a annoncé vendredi son intention de retirer ses chansons d’Amazon Music, encourageant également le public à boycotter le géant américain.
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« Oubliez Amazon et Whole Foods, Oubliez Facebook. Achetez local. Achetez directement. [Jeff] Bezos soutient ce gouvernement », a écrit le rockeur sur son site web, en référence à Donald Trump, ajoutant que bientôt sa musique disparaitra de la plateforme.
Il dénonce aussi Whole Foods Market, entreprise de distribution alimentaire qui appartient à Amazon ainsi que Meta, propriété de Mark Zuckerberg qui gère Facebook et Instagram.
« Nous devons tous renoncer à quelque chose pour sauver l’Amérique de l’ère du contrôle des grandes entreprises dans laquelle elle entre. Ils ont besoin que vous achetiez chez eux. Ne le faites pas. », a-t-il poursuivi dans son message.
L’homme de 79 ans, qui est notamment connu pour son succès « Heart of Gold », critique l’administration Trump depuis des années. À la fin août, il a composé la chanson Big Crime dans laquelle il visait directement le président américain, le qualifiant de « fasciste ».
Pas son premier boycottage
Neil Young n’en est pas à son premier boycottage. En 2022, il exhortait les salariés de Spotify à démissionner, mentionnant qu’elle permettait de diffuser de fausses informations sur les vaccins à travers le Balado de Joe Rogan.
Celui qui avait alors retiré son catalogue de la plateforme musicale a dû mettre fin à ce moyen de pression deux ans plus tard lorsque la société a cessé son contrat de distribution exclusive avec le balado de Rogan.
Le balado étant disponible sur les autres plateformes, Neil Young soulignait que l’élargissement du boycottage à Apple et Amazon aurait été difficile.
En août, le chanteur torontois annonçait aussi son départ de Facebook en raison des dérives de l’intelligence artificielle.
Licenciement collectif au Québec
Les controverses entourant Amazon au Québec ont défrayé les manchettes au cours des derniers mois. Au début de l’année, Amazon annonçait la fermeture de ses sept entrepôts au Québec, entraînant une perte d’emploi pour près de 4500 travailleurs.
Cette annonce, survenue quelques mois après la syndicalisation des employés du centre de Laval, avait mené plusieurs Québécois à boycotter la multinationale pour s’opposer à ces mises à pied.
Amazon avait toutefois affirmé qu’il n’y avait pas de lien entre cette décision et la syndicalisation de l’entrepôt. Ce licenciement collectif serait plutôt le fruit d’une « révision récente de ses opérations au Québec », avait répondu le géant.
Un procès contre Amazon faisant suite à un recours intenté par la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a d’ailleurs débuté il y a deux semaines devant le Tribunal administratif du travail.
La CSN, qui reproche la fermeture surprise des entrepôts québécois, demande au tribunal d’annuler cette décision et de rappeler les salariés au travail. Elle réclame aussi des dédommagements moraux et exemplaires, en plus d'indemnités pour la perte d'emploi pour chaque salarié touché.