Où est le chien d'assistance de cette famille montréalaise?
La jeune fille qui souffre d'anxiété espère toujours le retour de son chien d'assistance


Marianne Langlois
Une famille d’Outremont qui a perdu son chien d’assistance en octobre dernier désespère de retrouver la bête adorée de leur fille souffrant de nombreuses crises d'anxiété depuis sa disparition.
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«La jeune adolescente à qui ce chien appartient fait de l’anxiété sévère, avec de l'obsession et des compulsions [...], elle avait ce chien depuis toujours», déplore Paul Gagné, qui se confie au Journal au nom de la famille qui préfère garder l’anonymat et s’affaire depuis des mois à poser des affiches un peu partout pour retrouver le chien.
En octobre dernier, Bella, une chienne épagneule blonde de 5 ans, s’est malheureusement sauvée de sa résidence. Depuis sa disparition, l'ami de la famille remue ciel et terre pour la retrouver.
Des centaines d’affiches ont été collées dans différents quartiers, des signalements ont été faits auprès de vétérinaires et des annonces ont été partagées massivement sur les réseaux sociaux. Pourtant, aucun signe de la chienne.

Selon John Agionicolaitis, vice-président aux communications et aux affaires publiques de la Fondation Asista, l'impact d'un chien d’assistance dans la vie d’une personne autiste ou anxieuse est considérable. Il renforce le sentiment de sécurité, peut arrêter une crise d’anxiété ou de panique dès les premiers symptômes et même réveiller la personne lorsqu’elle fait un cauchemar.
La présence de Bella aidait à calmer sa jeune maîtresse de 12 ans lorsqu’elle vivait des crises d’anxiété, mais elle l'aidait également à mieux dormir. La jeune souffre de crises d'anxiété aiguës depuis son départ.
«C’est un traumatisme, les chiens d’assistance sont de vrais pots de colle. Ils suivent leur maître nuit et jour. Un chien volé ou qui meurt peut avoir des répercussions sur la santé mentale, ça peut même empirer l’état de la personne», ajoute John Agionicolatis.
En plus d’être irremplaçable pour ses maîtres, le chien d’assistance est difficile à obtenir. Plusieurs endroits, comme la Fondation Asista, ne prennent plus de nouvelles demandes depuis un an.
«On recevait 300 applications par mois, alors qu’on place 12 à 15 chiens par année [...]; encore à ce jour, on reçoit une quinzaine d’appels par jour pour des chiens d’assistance», explique M. Agionicolaitis.
Développements
Le 10 mars dernier, un texto a été envoyé au numéro de téléphone figurant sur l’affiche. La personne mentionnait que la chienne avait été vue dans la cour d’un résident du quartier Ahuntsic, à Montréal.
«Je n’ai pas été en mesure de retracer la personne [...], mais on a décidé de concentrer nos recherches à cet endroit», explique celui qui croit fermement, tout comme la famille de Bella, à la théorie du vol.
Toujours aidé de gens de son entourage M. Gagné continue ses recherches puisque d'autres signalements ont été rapportés.
«C’est vraiment triste et c’est cruel de voler l’animal de quelqu’un ainsi, surtout le chien d’assistance d’une personne anxieuse», laisse tomber Louis-Phillipe Chouinard, un ami de la famille de Bella.
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