Ottawa veut durcir les conditions de remise en liberté: «Les victimes demandent beaucoup plus», dit un ex-sénateur
Agence QMI
L'ancien sénateur et militant pour les droits des victimes Pierre-Hugues Boisvenu a salué jeudi soir le projet de loi fédéral visant à rendre plus difficile la remise en liberté sous caution, mais juge les mesures encore insuffisantes pour assurer la sécurité des victimes.
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«C'est un pas en avant, mais les victimes en demandent beaucoup plus. Ce que les victimes demandent surtout, c'est de la sécurité», a-t-il réagi à l'émission Le 20h30, sur les ondes de LCN.
Le gouvernement du Canada a présenté d'importantes réformes visant à rendre la mise en liberté sous caution plus stricte et à durcir les peines pour les récidivistes et les délinquants violents.
La Loi sur des mesures de réforme concernant la mise en liberté sous caution et la détermination de la peine, dévoilée par le ministre de la Justice Sean Fraser, comprend plus de 80 modifications au Code criminel.
La réforme instaurerait notamment un renversement du fardeau de la preuve, où la détention serait le point de départ pour les accusés violents, et exigerait des peines consécutives pour certaines infractions graves.
L'ex-sénateur a souligné les lacunes du système actuel en matière de respect des conditions de remise en liberté. Selon lui, «dans 50 % des cas, ces agresseurs-là ne respectent pas les conditions et vont continuer à agresser ou harceler les victimes».
«Il faut aller plus loin et viser les vraies cibles. Les cibles, ce sont les hommes particulièrement qu'on remet en liberté en attente de procès ou en lieu et place de procès», a déclaré M. Boisvenu.
Pierre-Hugues Boisvenu exhorte Ottawa à renforcer l'application du bracelet électronique et à imposer des peines indéterminées aux récidivistes dangereux.
Voyez l'intégralité de l'entrevue dans la vidéo ci-haut.