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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Intervention à Ottawa: la réaction des extrémistes «imprévisible»

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Agence QMI

2022-02-17T15:11:57Z
2022-02-17T16:17:43Z
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Après 21 jours et siège à Ottawa, les policiers de la capitale nationale s’apprêtent à débloquer le centre-ville, et la journée d’aujourd’hui pourrait être parfaite pour leur permettre d’entrer en action.

• À lire aussi: «Nous allons reprendre le centre-ville», clame la police d’Ottawa

L’étau devrait se resserrer sur les manifestants au cours de la journée selon Michel Juneau-Katsuya, expert en sécurité nationale et ancien cadre du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Déjà en matinée, des clôtures ont commencé à être érigées devant le Parlement par de nombreuses équipes.

«On a commencé à fermer la zone en question. On va empêcher de nouveaux manifestants de se joindre au groupe et ceux qui sortiront ne pourront plus retourner à l’intérieur», a expliqué M. Juneau-Katsuya en entrevue au Québec Matin.

La pluie attendue en bonnes quantités au cours de la journée pourrait également affaiblir certains manifestants.

«La température joue en faveur des policiers d’un point de vue tactique. Si j’étais policier, je les laisserais se mouiller pendant un bon bout de temps. Ça va amener des gens à quitter plus rapidement de manière pacifique», a-t-il donné en exemple. 

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  • Écoutez l’entrevue de l’expert en radicalisation David Morin sur QUB radio  

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La présence d’enfants sur place pourrait cependant compliquer la tâche aux forces de l’ordre.

«C’est très très difficile pour les policiers. Je vous laisse juger la décision des parents d’utiliser leurs enfants littéralement comme des boucliers. On veut rendre la chose encore plus compliquée en utilisant les enfants, mais on les met à risque», a dénoncé l’expert en sécurité.

Il considère que, dans son ensemble, l’intervention policière devrait permettre aux manifestants de s’échapper, leur but n’étant pas d’arrêter le plus de personnes possible.

«Si des gens quittent de leur propre gré, tout sera plus facile», a-t-il précisé.  

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  • Écoutez l’entrevue de Benoit Dutrizac avec Claude Bonnet et Chantal Fortin, deux résidents d’Ottawa sur QUB radio :   

Les purs et durs

Les plus coriaces à déloger seront les «purs et durs», ces manifestants qui sont sur le terrain depuis le début, dont certains ont perdu leur emploi parce qu’ils ne sont pas vaccinés et qui n’ont plus rien à perdre.

Le fait que le siège ait duré aussi longtemps a permis de les cibler par les forces de l’ordre.

«Ç’a permis durant cette période-là d’identifier les leaders, les gens un peu plus radicaux, en utilisant certaines techniques d’enquête comme l’infiltration. On a probablement des policiers en civil qui se font passer pour des manifestants et qui sont à même de diriger les troupes pour l’interpellation des ''purs et durs''», a-t-il jugé.

L’impact que pourraient avoir les extrémistes reste toutefois imprévisible, alors qu’ils ont eu tout le temps en 21 jours pour se préparer, s’organiser, faire du repérage et connaître le terrain.

«Est-ce qu’on va être capable de les identifier à temps avant que quelque chose de très malheureux ne se produise? C’est à voir», a-t-il avancé.

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