Organisations sportives: «il y a un ménage à faire»
TVA Nouvelles
Des allégations d’agressions sexuelles de 2014 visant quatre joueurs des Olympiques de Gatineau refont surface dans l’actualité, et le SPVQ a été invité à rouvrir cette enquête huit années plus tard.
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Léa Clermont-Dion, auteure, réalisatrice et documentariste, explique la difficulté pour les victimes de dénoncer les violences sexuelles subies dans le monde du hockey.
«On vit quelque chose d’extrêmement scandaleux et grave. On réalise l’ampleur des violences sexuelles. Ce que je trouve foudroyant, c’est de constater comment les dirigeants des organisations demeurent impunis. On réalise que le monde du hockey avait droit à des passe-droits, ce qui est très problématique», a-t-elle souligné.
Dans le cas de l’organisation de Hockey Canada, l’auteure témoigne de la tactique utilisée par celle-ci pour étouffer des scandales sexuels.
«C’était des alliances, des mises sous silence pour certaines situations au nom de l’image de Hockey Canada, qui avait un fonds spécial dédié à s’occuper des affaires d’agressions sexuelles et donner l’argent à des victimes», dit-elle.
Mme Clermont-Dion dénonce que les présumés agresseurs impliqués dans l’histoire de viol collectif de 2018 n’aient pas eu à témoigner.
«C’est effrayant de constater ça. C’est inacceptable qu’il n’y ait pas d’enquête, même si on est dans un état de droit. C’est scandaleux de voir les organisateurs et responsables ne pas avoir obligé les joueurs à aller plus loin dans la démarche. Ces joueurs doivent se retrouver en procès», a-t-elle affirmé.
La dame souligne que l’action politique sera primordiale pour faire le «ménage» dans le monde sportif.