Le SPVQ invité à rouvrir une enquête sur un viol collectif
TVA Nouvelles
Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a été invité à rouvrir une enquête, pour « réexaminer des allégations d'agressions sexuelles de 2014 », impliquant quatre joueurs des Olympiques de Gatineau.
• À lire aussi: Organisations sportives: «il y a un ménage à faire»
Le porte-parole du Bloc québécois en matière de sports, Sébastien Lemire, a questionné le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) à cet effet lors d'une audience du comité chargé d'étudier toute la controverse entourant Hockey Canada à la Chambre des communes.
« Concernant les Olympiques de Gatineau, à la lumière des informations que vous avez aujourd'hui et du mea culpa qui est fait par l'ensemble des gens réunis ici. Est-ce que vous avez l'intention de rouvrir l'enquête, afin de vous poser davantage de questions sur ce qui a pu se passer ? Comme la police de Québec a mentionné qu'elle serait disponible pour rouvrir l'enquête », a interrogé M. Lemire.
« Si la police manifeste l'intérêt de rouvrir l'enquête, on va collaborer avec eux parce qu'on avait déjà au préalable procéder à une enquête dans ce dossier », a répondu le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau.
L'agression serait survenue en janvier 2014, dans un hôtel de Québec, alors que l'équipe de Gatineau y était de passage. Une jeune femme de Trois-Rivières aurait été victime d'un viol collectif dans une chambre.
Ce n'est qu'un an plus tard que la plaignante a décidé de porter plainte à la police de Trois-Rivières, après avoir entendu les allégations d'actes indécents visant à nouveau des joueurs des Olympiques.
Le dossier a ensuite été transféré à la police de Québec, mais l'enquête n'a mené à aucune accusation. La plaignante avait critiqué le travail des enquêteurs du SPVQ à la suite de cette décision.
« C'est comme s'il y avait une justice parallèle, n'importe quelle situation de ce type aurait dû se retrouver devant les tribunaux. Une enquête au criminel aurait dû être faite. Je comprends que la plaignante ne se sentait pas nécessairement à l'aise de porter plainte, mais quand la police est au courant de ce genre de circonstances, il peut y avoir des démarches judiciaires qui soient menées », commente Léa Clermont-Dion, autrice, réalisatrice et documentariste.
«On nous parle beaucoup que les femmes ne sont pas cru, il n’y a pas justice qui est rendue, lorsqu’elles vont porter plainte les questions qui sont posées sont très difficiles pour elles. C’est de les revictimiser encore une fois », explique de son côté l’intervenante psychosociale pour le Mouvement contre le viol, Maya Acosta.
Pour le moment, le SPVQ n'a pas confirmé que l'enquête serait rouverte.