Orages: des milliers de voyageurs sont coincés à l’aéroport de Montréal

Julien McEvoy
Les violents orages de jeudi ont semé le chaos à l’aéroport de Montréal, où des centaines de voyageurs ont dû se résigner à passer la nuit à Dorval en raison de près de 160 annulations de vol.
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« J’étais choqué, il y avait des mamans et des enfants qui dormaient par terre », raconte Charly Saint-Maurice, un Français qui retournait à Lyon après deux semaines au Canada.
Ses vacances vont se prolonger bien malgré lui. Aujourd'hui, à 13 h, il faisait toujours la queue pour savoir sur quel vol on allait le placer, après que celui d’Air Canada à destination de Lyon, qui devait partir jeudi à 20 h 40, eut été annulé.
« Je suis arrivé à l’aéroport à 17 h. Mon vol a été annulé vers 1 h dans la nuit de vendredi. Entre 2 h 30 et 10 h, j’ai attendu ma valise au carrousel. Personne ne nous a rien dit, rien expliqué », détaille-t-il.
Au départ du Journal, il en avait encore pour au moins deux heures à faire la queue avant de savoir.
« J’espère juste que ça ne va pas me coûter 1000 $ », lâche-t-il.
Pas le temps de niaiser
Un peu devant lui dans la file, Olivier Rippe, un autre Français qui rentre à Lyon, ne s’est pas enfargé dans les fleurs du tapis. Il a allongé 660 euros (900 $) pour se reprendre une place, cette fois avec Transat, et vers Toulouse.
« J’espère juste pouvoir le prendre », raconte ce musicien qui n’en est pas à son premier périple canadien.
Oriana Trad, elle, s’en allait à Milan, en Italie, afin de visiter sa famille. La citoyenne canadienne est arrivée jeudi à 19 h à l’aéroport, pour un vol prévu à 20 h 45.
Il a été retardé à 21 h 45, puis à 22 h 30, puis à 23 h et enfin à 23 h 30. À 1 h du matin, vendredi, elle est finalement entrée dans l’avion. Sauf que l’appareil n’a jamais décollé.
« Tout le monde a dû sortir, ils nous ont dit que le personnel travaillait depuis trop longtemps. Je devrais déjà être avec ma mère présentement », dit-elle.
C’est d’abord pour des raisons de sécurité que tout s’est arrêté à l’aéroport Montréal-Trudeau, jeudi soir.
« Lorsqu’il y a alerte à la foudre, la directive prescrit que les employés ne peuvent pas se déplacer sur le tarmac », explique un porte-parole d’Aéroports de Montréal (ADM).
Près de 160 vols ont ainsi dû être annulés sans compter « de nombreux retards ».
Une employée d’Air Canada à qui Le Journal a parlé a confié que vers 2 h du matin, il n’y avait toujours qu’une seule piste de décollage de fonctionnelle.
Un employé de l’aéroport comptant neuf ans de service nous a confié qu’il n’avait jamais vu « un bordel pareil ».
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