Canadien: le téléphone de Kent Hughes sonne
«Si on reçoit cinq offres qu’on ne peut refuser, on fera cinq transactions»
Jonathan Bernier
Tout le monde s’en doutait, mais Kent Hughes l’a confirmé. La transaction qui a envoyé Tyler Toffoli chez les Flames sera la première d’une série qui changera le visage du Canadien.
• À lire aussi: Canadien: Chiarot, une question de temps
• À lire aussi: Canadien: «J’aime ça ici» -Brendan Gallagher
• À lire aussi: De l’espoir pour Jordan Harris
• À lire aussi: Entrevue avec Le Journal: Martin St-Louis prêt pour la reconstruction
Reste maintenant à savoir combien d’autres vétérans partiront et qui ils seront.
- Écoutez le segment sportif de Jean-François Baril diffusé chaque jour en direct à 17 h 20 sur QUB radio:
« On n’a pas déterminé combien de joueurs vont partir. Si on reçoit cinq offres qu’on ne peut refuser, on fera cinq transactions. Mais, pour l’instant, ce n’est pas le plan [d’échanger cinq joueurs] », a indiqué le directeur général du Canadien, affirmant à mots à peine couverts que Ben Chiarot devrait être le prochain à partir.
Parmi ce groupe, lesquels susciteront le plus d’intérêt auprès des 31 autres directeurs généraux de la ligue ? D’ailleurs, l’ordre dans lequel les vétérans quitteront Montréal n’aura aucune signification. Le départ de Toffoli en est un bel exemple.
« On n’avait pas nécessairement identifié Tyler comme un gars qu’on devait échanger. Mais dans les discussions qu’on a eues au cours des dernières semaines, certaines équipes ont démontré de l’intérêt pour lui. L’échange a été conclu parce qu’on croyait que c’était une bonne décision pour l’avenir de notre équipe. »
Loin de la coupe
Le plan de reconstruction est bel et bien amorcé, même si Hughes ne souhaite pas utiliser spécifiquement ce terme.
« Je préfère décrire l’objectif plutôt que d’utiliser un mot pour le faire. On est dernier dans la LNH. On veut construire une équipe capable de gagner d’une année à l’autre. Est-ce que les échanges qu’on fera nous permettront de nous rendre en finale de la Coupe Stanley l’an prochain ? Non. On veut bâtir à long terme », a-t-il expliqué.
Au moment de commenter le départ de Toffoli, Martin St-Louis a affirmé que l’équipe venait possiblement de perdre le joueur dont les qualités se rapprochaient le plus de celles d’un capitaine.
« Moi, je peux te dire que Toffoli, c’était le capitaine sans vraiment avoir le “C”. Donc on perd un gros morceau de leadership, c’est sûr », a-t-il déclaré.
Autre preuve que le Canadien amorce une reconstruction : Hughes a indiqué qu’il ne pouvait garantir que « des échanges vont amener un joueur avec assez d’expérience pour devenir un leader dans l’équipe pour le reste de l’année. »
« Une des raisons pour lesquelles Martin St-Louis a été amené comme entraîneur-chef par intérim, c’est justement qu’il apporte du leadership et de l’expérience dans la chambre », a-t-il ajouté.
- Écoutez aussi en balado l'émission JiC, à TVA Sports, diffusée chaque jour en direct à 19 h 30 sur QUB radio:
La meilleure offre
Pour revenir à la transaction avec les Flames, Hughes a assuré que Brad Treliving était celui qui avait déposé la meilleure offre selon les besoins de l’équipe.
Hughes a précisé que pour Toffoli, le prix plancher avait été fixé à un choix de 1er tour, de 2e et de 5e tour. En mettant la main sur Emil Heineman, choix de deuxième tour des Panthers en 2020, il considère avoir obtenu un peu plus que souhaité.
« Son développement sera de deux ans plus avancé que le joueur qu’on aurait sélectionné au prochain repêchage. On veut améliorer notre vitesse et Heineman possède un très bon coup de patin. On aime également son agressivité, son caractère et l’aspect physique qu’il apporte à une équipe, a-t-il décrit. D’ailleurs, on le voulait. Il n’a pas été lancé dans cette transaction [comme ça avait été le cas lorsqu’il a été échangé aux Flames]. »