Les parents de Guylaine Potvin, cette jeune femme assassinée il y a 22 ans, se sont confiés sur les ondes de LCN. 

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Romuald Potvin et Jeannine Caouette, les parents de la défunte, ont toujours gardé espoir de trouver le meurtrier de leur fille, dont l’enquête a refait surface avec l’arrestation par la SQ du suspect Marc-André Grenon.

Pour rappel, le corps de Guylaine Potvin, alors âgée de 19 ans, avait été retrouvé dans son appartement de la rue Panet, à Jonquière, en 2000.

«L’annonce de cette nouvelle nous a bouleversés au plus profond de nous-mêmes. On avait toujours espoir, explique Mme Caouette, ébranlée. Ça nous a ramenés aux faits du 28 avril 2000».

Le couple qualifie de touchant et de soulageant d’avoir trouvé «le morceau de casse-tête qui manquait». 

Une nouvelle troublante

Le mercredi 12 octobre, les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) se sont présentés chez les parents de Guylaine Potvin pour leur annoncer l’arrestation d’un suspect lié au meurtre de leur fille. 

Ils ont reçu un appel deux jours auparavant pour planifier la rencontre, dans lequel on les prévenait d’être accompagnés d’un proche. 

Écoutez l'entrevue avec Jean-François Guérin à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio : 

«C’était très particulier de les voir ici», avoue Jeanine Caouette. 

«J’avais hâte de [mettre] un visage sur cette personne-là, ajoute-t-elle quant au suspect. Justice sera faite pour les gestes qui ont été posés».

Garder espoir, malgré tout

Le meurtre de Guylaine Potvin, classé dans les dossiers des crimes non résolus, avait secoué le Québec. Pour les parents de la jeune femme, c’est une nouvelle page qui se tourne. 

«Je me suis dit que, si on a à le savoir, on va le savoir. J’ai lancé ça dans l’univers et j’ai demandé ça à Guylaine aussi, on lui parle souvent» a dit la mère. 

«On n’a jamais perdu espoir. On vivait un jour à la fois. On ne pouvait pas s’imaginer le fait de ne pas savoir, mais ça aurait pu arriver aussi», poursuit-elle.

«Aussi, c’est arrivé plusieurs fois, on devait pleurer encore et ça faisait du bien», ajoute M. Potvin.  

Un long processus

Même s’ils ne se font pas d’attentes, Romuald Potvin et Jeanine Caouette suivront le processus judiciaire suivant l’arrestation du suspect de 47 ans. 

«Je ne sais pas comment ça va se passer. C’est sûr que ça va faire mal», avoue Mme Caouette, la mine basse. Ils se rendront à Saguenay jeudi matin pour la comparution de Marc-André Grenon. 

**Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus**