«On est en train de créer un être supérieur à l’être humain»: à la commission Gallant, Éric Caire plaide pour un «chien de garde» pour l’intelligence artificielle
Olivier Boivin
L’ex-ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, estime que le fiasco SAAQclic met en lumière le besoin qu’une autorité soit responsable des projets informatiques québécois afin de protéger la province des dérives de l’intelligence artificielle.
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À la fin de son témoignage à la commission Gallant, mercredi, l’élu caquiste s’est questionné à savoir si le ministère dont il était à la tête d’octobre 2022 à février 2025, surnommé MCN, est le bon pour occuper ce rôle.
«On a besoin d’un regard neuf, a-t-il dit au commissaire Denis Gallant. On a besoin d’un œil extérieur et je pense que vous avez l’opportunité d’analyser ce qu’est le MCN, et peut-être, selon ce que vous en jugerez, ce que devrait être le MCN au regard de sa mission.»
«Est-ce que le MCN doit porter la responsabilité des projets informatiques? a-t-il ajouté. Est-il équipé pour faire ça législativement en termes de pouvoir et en termes de ressources?»
M. Caire estime que le fiasco SAAQclic est d’autant plus inquiétant dans le contexte de la venue de nouvelles technologies qui pourraient être dangereuses pour la population.
«On est dans un contexte où une société d’État déploie un PGI avec le résultat qu’on connaît, a-t-il mentionné. On est à l’ère où pour la première fois de son histoire, l’être humain pourrait être face à une forme d’intelligence supérieure à la sienne.»
«Si vous couplez ça à l’informatique quantique, dont la capacité de traitement dépasse celle du cerveau humain [et] aux systèmes robotisés autonomes dont les capacités physiques dépassent largement les nôtres, on est en train de créer un être supérieur à l’être humain, a-t-il continué. On a besoin d’un chien de garde.»
L’ex-ministre estime que le commissaire Gallant a un rôle à jouer dans cet enjeu.
«On a besoin d’une autorité qui va être capable de s’assurer que les ressources informationnelles sont au service des gens, et jamais le contraire, a indiqué M. Caire. Pour le Québec, est-ce que le MCN est apte à jouer ce rôle?»
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