On a testé Leo autopartage, le nouveau concurrent de Communauto: voici ce qu’on en a pensé


Andrea Lubeck
EXPÉRIENCE – Leo, un nouveau service d’autopartage, débarque à Montréal pour faire concurrence à Communauto. On l’a testé.
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Depuis lundi, il est possible de louer l’un des 600 véhicules à essence de Leo (200 voitures Honda Civic et 400 VUS Mitsubishi RVR) dans une zone qui s’étend d’Hochelaga-Maisonneuve à l’est à Notre-Dame-de-Grâce à l’ouest, puis du Vieux-Montréal au sud à Villeray au nord.

Déjà bien implanté en France, Montréal devient ainsi le premier marché où s’exporte Leo.
«On a remarqué qu’il y a un énorme besoin. Si on regarde Communauto durant l’été, il manque toujours de véhicules. Les gens ont toujours besoin de plus. Donc c’est vraiment une super belle première ville où s’installer», explique Anaïs Boyer-Lafrenière, directrice marketing de Leo.
Comment ça marche
La création d’un compte est assez rapide: il suffit d’entrer ses informations personnelles et de paiement, de dire à voix haute quelques chiffres devant la caméra pour s’assurer qu’on est bel et bien humain, de prendre des photos de son permis de conduire et le tour est joué.
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L’approbation du compte se fait en 24 heures ou moins, comparativement à quelques jours ouvrables chez Communauto.
Quand vient le temps de louer un véhicule, il faut commencer par l'inspecter pour s’assurer qu'il est en bon état. L’utilisateur doit alors noter son degré de satisfaction quant à la propreté du véhicule et déclarer tout bris.

Leo fait d’ailleurs de la propreté de ses véhicules l’un de ses chevaux de bataille, souligne Anaïs Boyer-Lafrenière.
«On a des agents qui s’occupent du nettoyage des véhicules et de l’entretien. Dès qu’on reçoit des alertes que le véhicule est sale ou abîmé, on envoie un agent qui va aller faire les réparations ou le nettoyage», dit-elle.
Comme pour Communauto, à l’intérieur du périmètre de service, on peut stationner un véhicule Leo dans les tronçons réservés aux vignettes, dans les rues sans restriction ou dans un point de chute désigné. Au centre-ville, il est possible de laisser le véhicule devant un parcomètre, mais des frais de 5,90$ s’ajoutent.
L’essence est remboursée: il suffit d’envoyer son reçu à travers l’application. Les pleins de 30$ et plus donnent aussi 5$ de crédits Leo pour tout trajet de 90 minutes et moins.
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Un peu plus cher que Communauto
La tarification est somme toute simple à comprendre: on paie 0,43$ par minute, 9,50$ pour 30 minutes. Pour les trajets plus longs, il existe un forfait à l’heure pour lequel on débourse 14,50$ pour une heure, 26$ pour deux heures, etc. Une journée complète coûte 59$. Tous les forfaits comprennent 75 km.
Des frais d’accès de 1,49$ et d’assurance de 1,99$ s’ajoutent au début de chaque trajet. Aucuns frais ne s'ajoutent la fin de semaine, dans les périodes de pointe, les jours fériés ou selon le type de véhicule loué.
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Leo demeure néanmoins un peu plus cher qu’une Communauto Flex, qui coûte 0,41$ par minute ou 13,50$ par heure. Pour une Flex, il faut toutefois au minimum prendre un abonnement au coût annuel de 45$.
Mon trajet de 7 km d’une durée de 39 minutes m’a coûté 17,12$. Le total est ainsi ventilé:
- Frais d’accès : 1,49$
- Forfait 30 minutes : 8,08$
- Forfait 1 minute : 3,33$ (9x0,37$ — en rabais pour durant le mois de mai)
- Frais d’assurance : 1,99$
- Taxes : 2,23$
En terminant le trajet, il faut prendre deux photos du véhicule pour s’assurer d’être stationné dans un endroit autorisé.
Mes impressions
L’arrivée de Leo à Montréal est bienvenue, ne serait-ce que pour offrir une concurrence saine à Communauto dont profiteront les utilisateurs.
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C’est le genre d’initiative qu’il faut multiplier si on veut atteindre nos objectifs climatiques et diminuer l’auto-solo.
Selon moi, il faudra toutefois que la flotte de véhicules — hybrides et électriques, surtout — augmente à moyen terme pour éviter que les utilisateurs de Leo rencontrent les mêmes problèmes de disponibilité qu'avec Communauto.
La croissance de la flotte de Leo à Montréal dépendra de son succès, précise pour sa part Anaïs Boyer-Lafrenière.