Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles

Communauto: c’est quoi l’affaire avec les véhicules cachés dans des stationnements privés?

Partager
Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2024-09-23T12:20:52Z
Partager

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’aller chercher le véhicule que vous avez réservé avec Communauto pour finalement vous apercevoir que vous ne pouvez pas y accéder parce qu’il est stationné sur un terrain privé?

• À lire aussi: Pas de Communauto dispo? Voici les autres options (et combien elles coûtent)

«Moi, ça m’est arrivé plusieurs fois, surtout lors de tempêtes de neige, l’hiver», affirme Nadia, une Montréalaise abonnée de longue date du service d’autopartage.

«Les autos sont dans des garages ou des cours. J’en ai même eu une dans un stationnement intérieur payant. Je ne pouvais pas sortir l’auto, car ça prenait le coupon de stationnement pour lever la barrière», détaille-t-elle.

Il faut savoir que tous les véhicules de Communauto sont munis d’un système GPS qui permet à l’entreprise de les localiser. Lorsqu’un usager met fin à sa réservation, le véhicule se libère et il apparaît sur l’application, avec son emplacement.

Or, des clients stationnent des voitures dans des endroits inaccessibles aux usagers pour pouvoir les reprendre quand ils le veulent. Ce stratagème permet d’avoir accès à un véhicule en tout temps, sans devoir payer pour la réservation.

Un problème fréquent?

Nadia a dénoncé cette stratégie sur la page Facebook Spotted Communauto en décembre 2023.

Publicité

«Vous êtes trop cheap, trop radins pour payer votre temps? En tout cas clairement égoïstes. Vous libérez l’auto maudit! Hier soir, j’ai marché 18 minutes à -10°C avec beaucoup trop de sacs lourds pour me rendre à une voiture cachée dans une cour clôturée», a-t-elle dénoncé.

Son message a engendré plus de 200 réactions. En commentaires, plusieurs usagers affirment avoir vécu des situations semblables. Certains affirment même avoir signalé plusieurs fois le problème à Communauto.

«Communauto devrait en faire plus»

Questionné par 24 heures sur les mesures mises en place par l’entreprise pour s’attaquer à ce problème, le vice-président au développement stratégique chez Communauto, Marco Viviani, affirme que chaque cas est traité individuellement.

À la première offense, le client reçoit un avertissement, précise-t-il.

Lorsqu’un client cache un véhicule à plus d’une reprise, le coût de son dernier trajet est ajusté afin de refléter le temps réel d’utilisation du véhicule.

Si le client fautif ne collabore pas quand l’entreprise tente de le joindre pour déplacer et libérer le véhicule, des agents sont envoyés sur place pour le récupérer et des frais de 25$/h sont facturés à l’usager.

Nadia juge ces mesures insuffisantes. Selon elle, les clients qui cachent des voitures devraient être bannis.

Cette conséquence «extrême» est réservée aux multirécidivistes et à ceux qui refusent systématiquement de coopérer, explique pour sa part Marco Viviani.

Selon lui, ce comportement ne serait pas très fréquent.

Communauto est cependant incapable de préciser combien de signalements pour des voitures cachées elle reçoit chaque année.

Publicité
Publicité