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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Violence à Saint-Michel: «On a besoin d’êtres humains et de modèles positifs»

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TVA Nouvelles

2021-11-18T02:15:55Z
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Le meurtre du jeune Thomas Trudel, 16 ans, a causé une onde de choc, et ce n'est pas le seul meurtre du genre qui a eu lieu dans la métropole dans les derniers mois. Cette montée de violence a fait dire au premier ministre François Legault qu'il ne reconnaît plus Montréal. 

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«Je dirais comme M. Legault, je ne reconnais plus Montréal, mais ça date de plus longtemps que dimanche dernier», réagit Paul Evra, directeur-général du Centre Lasallien à Saint-Michel «Ça fait quand même quelque temps que ça tire à Montréal, et j’aimerais bien que ça change.» 

Des intervenants dans les écoles   

M. Evra recommande fortement qu'il y ait des intervenants dans toutes les écoles de Montréal. 

«À court terme, on a besoin d’êtres humains et de modèles positifs pour que les jeunes puissent trouver autre chose que les médias sociaux, les gangs de rue et les armes», dit-il.

«Il est déjà minuit moins une. Si on ne fait pas ça immédiatement, ça va durer longtemps, et Montréal ne sera pas le Montréal qu’on a connu, le Montréal dans lequel je veux vivre et élever mes enfants.»

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En outre, la frénésie des armes à feu s'explique entre autres par le manque de services pendant la pandémie, avance M. Evra. 

«J’ai bien peur que pendant les 18 mois de la pandémie, tout ce qui est réseaux sociaux a pris de l’avance parce qu’il n’y a pas eu de fermeture par rapport à ça», note M. Evra.

Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio: 

«Ils étaient constamment en lien avec ce qu’il se passait dans les réseaux sociaux, dans les médias, dans les vidéoclips, et il n’y a pas eu d’intervenant ou d’activité parascolaire pour encadrer ces jeunes-là. On vit cette problématique parce que pendant 18 mois, on a eu des jeunes qui ont été laissés à eux-mêmes devant leur écran.»

M. Evra explique que la hausse des crimes ne peut pas être attribuée à un seul facteur. 

«Aujourd’hui, il faut que la communauté se regarde et se demande si on a tous les outils pour changer les choses autant au niveau politique qu’au niveau institutionnel.» 

Selon M. Evra, les coupures gouvernementales qui ont été faites il y a une dizaine d’années au niveau des infrastructures parascolaires ont eu un impact négatif pour les jeunes d'aujourd'hui.

«Quand je regarde des quartiers comme Saint-Michel ou Montréal-Nord où on dit depuis longtemps qu’il y a des problèmes structurels dans les organisations, on voit l’effet», note-t-il.

Pas un cas isolé   

M. Evra explique que le meurtre de Thomas Trudel dimanche n'est malheureusement pas un cas isolé. «Un jeune qui prend une balle, c’est un jeune de trop», dit-il. 

«Il faut se pencher sur la raison pour laquelle aujourd’hui un jeune, c’est par des armes qu’il répond à des problématiques. Aucun jeune ne mérite de mourir et il n’y a aucun jeune qui nait criminel.»

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