La ville d’Odessa demeure protégée des bombardements
Agence QMI
Un mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, la ville d’Odessa demeure peu touchée par les attaques, mais la présence de l’armée demeure essentielle pour protéger les biens historiques de la ville.
• À lire aussi: Les pourparlers russo-ukrainiens font du « surplace » sur les points clés, selon Moscou
• À lire aussi: Tchernobyl : l’AIEA «inquiète» de bombardements «mettant en danger» le personnel
C’est ce qu’a expliqué Maria Bondarenko, une Canadienne d’origine ukrainienne qui habite Odessa depuis maintenant quatre ans.
«Il faut vraiment le voir pour le croire, parce qu’Odessa, c’est vraiment une ville avec plein de patrimoines historiques. Donc, il faut les protéger. Il y a beaucoup de statues et d’architectures, de beaux bâtiments [qu’on] doit protéger», a-t-elle mentionné au micro de Philippe-Vincent Foisy à QUB Radio.
Elle a expliqué également que les «check point» ne sont pas là nécessairement par peur, mais plutôt par mesures préventives. Ils sont là pour éviter les attaques, notamment en provenance de la mer et de Mykolaïv, a-t-elle précisé.
Refusant de quitter son pays, Maria Bondarenko trouve important d’aider l’armée qui peine à s’approvisionner en aliment et en cigarette. En effet, les biens qui proviennent de l’extérieur sont redistribués dans les zones chaudes, comme Marioupol, Kharkiv et Kyïv.
C’est pourquoi, avec l’aide financière d’amis, Mme Bondarenko achète nourriture et cigarette pour les offrir aux soldats qui protègent Odessa, mais son implication ne s’arrête pas là. «Il y a aussi des enfants orphelins de Mykolaïv qui passent par ville d’Odessa pour aller en Moldavie ou en Roumanie pour être en sécurité. Nous, avec les volontaires, on achète des sucreries, des pommes, des yogourts pour donner à ces enfants-là», a-t-elle ajouté.

Odessa : une ville au moral fort
Alors que les forces russes peinent à gagner du terrain, les citoyens de la ville d’Odessa, eux, ne perdent pas espoir et gardent le moral.
«Odessa est une ville moralement très forte. Je pense que les gens ne perdent pas leur moral. On essaie de résister», a d’ailleurs mentionné Maria Bondarenko qui explique également que des enfants offrent des bricolages aux soldats afin de les aider à garder le moral.
«Le pays est devenu vraiment comme une grande famille. La moitié du pays se bat et l’autre moitié se bat également sur un autre front en faisant des activités volontaires», a-t-elle conclu.