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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Nouvelles diplômées en bas de l’échelle: la FIQ réclame un meilleur salaire à l’embauche pour les infirmières cliniciennes

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2023-02-15T14:49:56Z
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Pour éviter un exode des nouvelles infirmières cliniciennes vers l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, le gouvernement Legault doit revenir sur sa décision et offrir un meilleur salaire à l’embauche aux diplômées de l’université, estime la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).  

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Québec interdit désormais aux hôpitaux d’accorder des avantages financiers aux futures infirmières bachelières, qui commenceront dorénavant leur carrière en bas de l’échelle salariale, comme les autres.  

Le gouvernement a ainsi mis fin à une pratique ayant cours depuis quelques années dans plusieurs établissements de santé, qui permettaient aux diplômées universitaires de commencer au 7e échelon, pour refléter leur parcours académique.  

«Il n’y a pas de mauvaises idées ou de mauvaises solutions pour aller jouer dans l’attraction et la rétention du personnel!», plaide la présidente, Julie Bouchard. Elle ne s’explique pas que les ministres Sonia LeBel et Christian Dubé ont choisi de «niveler tout le monde vers le bas», alors que le Québec est aux prises avec une grave pénurie d’infirmières. 

Selon la syndicaliste, le gouvernement aurait plutôt dû étendre cette pratique «qui fonctionnait bien» à tout le réseau de la santé.

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  • Écoutez l'entrevue avec Julie Bouchard à l’émission de Philippe-Vincent Foisy diffusée chaque jour en direct via QUB radio: 

Le chant des sirènes

Pendant ce temps, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick font miroiter des salaires beaucoup plus avantageux aux finissantes du Québec, insiste Julie Bouchard. 

«Lorsqu’on gagne environ 5 à 6$ de plus de l’heure tout de suite en commençant, c’est assez intéressant et ça peut faire en sorte que la personne choisisse d’aller dans une autre province pour exercer afin d’avoir un meilleur salaire.» 

L’Association des étudiants du cycle supérieur en sciences infirmières de l’Université McGill a d’ailleurs dénoncé haut et fort la position de Québec, évoquant un possible exode des nouvelles diplômées.  

Demande syndicale

Au cabinet du ministre de la Santé, on juge que le devoir du gouvernement est de respecter les conventions collectives et l’équité entre le personnel. 

La FIQ rétorque qu’un meilleur salaire à l’embauche pour toutes les infirmières bachelières fait justement partie des soixante demandes syndicales dans le cadre des négociations des conventions collectives qui débutent avec l’État. 

«Il y a des professionnelles en soin, des infirmières cliniciennes qui sont vraiment en colère contre cette mesure-là», signale la présidente, qui compte bien défendre becs et ongles cette position dans les pourparlers avec Québec. 

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