Toute une famille qui est fauchée par la tragédie

Une famille décimée par la tuerie au couteau survenue en Saskatchewan a brisé le silence mercredi pour rendre hommage à une mère de famille morte en héroïne et témoigner du traumatisme subi par ses enfants qui ont assisté au drame.

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 « Les mots ne peuvent pas exprimer la douleur qui nous traverse. Ce que j’ai vu ce jour-là, je n’arrive pas à le sortir de ma tête », a lâché Mark Arcand.

Flanqué d’autres proches devant les médias, à Saskatoon, il a brossé un touchant portrait de sa sœur Bonnie Burns, 48 ans, mère de quatre enfants et famille d’accueil de deux autres. 

Elle et son fils de 28 ans, Gregory Burns, sont parmi les 10 personnes tuées dimanche matin dans la nation crie James Smith et au village voisin de Welson. 

« [Bonnie] était une mère géniale, a insisté Mark Arcand. Sa maison était débordante d’amour. »

Et durant l’attaque, « elle a tenté de protéger trois de ses garçons. C’est pourquoi elle est une héroïne », a lancé d’une voix tremblante Mark Arcand.

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Scène troublante

Afin d’illustrer le traumatisme engendré par la tuerie, il a offert de troublants détails sur son déroulement, dont le fait qu’un des garçons a survécu à un coup de couteau au cou.

Un d’entre eux s’est pour sa part caché derrière une grande chaise, d’où il pouvait voir l’horrible scène se dérouler.

Une fois le calvaire terminé, « ils ont dû marcher à côté [des cadavres] de leur mère, d’une [autre] femme innocente et de leur frère, étendu à l’extérieur », a relaté Mark Arcand.

La famille Burns est lourdement touchée par le carnage, alors qu’une tante est reliée à sept des victimes, a indiqué M. Arcand.

« Vous pouvez donc imaginer la dévastation, ce que cela représente pour notre famille. »

Identités dévoilées

L’identité des 10 personnes tuées a été divulguée par la Gendarmerie royale du Canada. Celles-ci sont âgées de 23 à 78 ans.

Neuf membres de la nation crie James Smith ainsi qu’un homme de 78 ans de Weldon ont perdu la vie durant la folie meurtrière survenue dimanche, confirment ainsi les autorités. 

Cette violente tuerie a démontré une fois de plus la grande solidarité des Premières Nations.

Des centres communautaires et organismes de la région ont amassé nourriture, dons et même des ustensiles et assiettes pour les funérailles.

Une collecte de fonds en ligne organisée par la nation James Smith a rapidement dépassé son objectif de 100 000 $. 

« Nous sommes brisés, mais pas défaits », a assuré Mark Arcand.

– Avec Erika Aubin