«Nous n’avions pas de favoris au départ» -Molson

Jonathan Bernier
Dans son rôle d’agent, Kent Hughes était reconnu comme un négociateur féroce. Il avait un don pour énumérer des arguments solides lui permettant de convaincre son interlocuteur de la valeur de ses clients. Dans le processus d’embauche qu’il l’a mené à devenir le 18e directeur général du Canadien, Hughes a de nouveau frappé dans le mille.
«Nous n’avions pas de favoris au départ. Nous n’avions pas, non plus, de préférence quand le comité a décidé de réduire à trois le nombre de candidats», a expliqué Geoff Molson, au cours du point de presse d’introduction de Kent Hughes.
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«À la fin du processus, j’ai indiqué à Jeff (Gorton) ma préférence pour Kent. Il avait la même. C’était la même chose pour le reste du comité (Bob Gainey et Michael Andlauer)», a poursuivi le propriétaire et président du Tricolore.
Hughes fut donc un choix unanime au sein de quatuor qui s’est affairé à ce long et fastidieux exercice au cours duquel il a rencontré 11 candidats.
«Nous recherchions quelqu’un qui allait me compléter. J’ai confiance que c’est ce qu’on a trouvé, a déclaré Gorton. On a passé beaucoup de temps, au cours des deux dernières semaines, à parler de hockey et de philosophie sur la construction d’une équipe. J’aime sa façon de penser qui sort de l’ordinaire et j’adore sa philosophie à propos de la direction que doit prendre cette équipe.»
Sollicitations répétées
Gorton a assuré qu’il ne songeait pas strictement à la candidature de l’agent qu’il a connu dans les premières négociations de contrat avec Patrice Bergeron lorsqu’il a affirmé, le 3 décembre, qu’il cherchait quelqu’un qui pensait différemment, «peut-être un ancien agent».
Ce qui ne l’a pas empêché de rapidement s’enquérir de son intérêt pour le poste.
«C’est sûr qu’il faisait partie des candidats auxquels je songeais. Mais, honnêtement, je ne savais même pas s’il allait considérer le poste. Quand j’ai sondé son intérêt, il m’a répondu qu’il allait y penser et m’a dit de faire ce que j’avais à faire», a raconté Gorton.
«On a rencontré de bons candidats. Puis, quand je suis revenu à la charge auprès de Kent, il m’a semblé beaucoup plus ouvert à l’idée. J’ai quand même attendu qu’il prenne les devants et revienne me voir.»
D’ailleurs, Hughes a confirmé que ce n’était pas la première fois que Gorton l’approchait pour travailler avec lui.
«Oui, Jeff avait sondé la possibilité que je me joigne à lui avec les Rangers. Les discussions n’avaient pas duré longtemps. À cette époque, ce n’était pas le bon moment ni pour ma famille ni pour mon travail», a raconté le 18e directeur général de l’histoire du Canadien.
À l’aise avec Martin Lapointe
Maintenant que le dossier du directeur général est réglé, Gorton et son nouvel acolyte devront se pencher sur la nomination de celui qui deviendra le grand patron du repêchage.
Bien évidemment, à six mois de l’événement, le processus de recrutement est bien enclenché chez les 32 équipes de la ligue. Aucune d’entre elles n’acceptera de se départir de celui sur qui repose son avenir. Encore moins pour le laisser se joindre à une autre formation.
Le vice-président, opérations hockey du Canadien est bien conscient de cette réalité et ne s’en formalise pas trop.
«Le repêchage, ce n’est pas l’affaire d’une seule personne. Éventuellement, j’aimerais élargir ce département, a souligné Gorton. Pour l’instant, Martin Lapointe (directeur du personnel des joueurs et directeur du recrutement amateur) s’acquitte de cette tâche et je suis très à l’aise avec lui.»