Nos prédictions pour la semaine 9 dans la NFL et la dame derrière les grands hommes chez les Colts


Stéphane Cadorette
Le dicton veut que derrière chaque grand homme, il y a une femme. Chez les Colts d’Indianapolis, qui sont sans contredit la surprise de l’année dans la NFL, cette pensée devient réalité.
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Cinq femmes à travers les 32 équipes de la NFL sont identifiées comme propriétaires majoritaires. Du lot, Carlie Irsay-Gordon est assurément celle qui exerce la plus grande influence et qui plonge le plus ses mains dans les opérations football.
La famille Irsay est propriétaire des Colts depuis 1972, quand Robert Irsay a acheté l’équipe. Son fils, Jim, a pris le relais en 1997 jusqu’à son décès en mai dernier.
Ses trois filles assurent la transition à différents niveaux dans l’organisation, mais Carlie Irsay-Gordon est désignée comme la propriétaire et cheffe de la direction.
Cette saison, celle-ci est devenue virale parce que les caméras ont capté des images d’elle sur les lignes de côté, à prendre des notes, avec les écouteurs de l’équipe sur les oreilles.
Autrement dit, elle a accès à toutes les communications entre entraîneurs durant les matchs. Elle prend aussi part à des réunions d’équipe. Certains, au départ, ont décrié cette initiative. Avec les succès retentissants que les Colts connaissent, les perceptions semblent changer complètement.
Colts owner Carlie Irsay-Gordon got a lot of criticism for being on the sidelines. Many thought it was micromanaging and over the top, but her Team is now 6-1 and a legit playoff contender. It looks like the players are starting to embrace her style as well. pic.twitter.com/dyRQ78scHH
— Unfiltered☢Boss (@Unfilteredboss1) October 19, 2025
Plusieurs cordes
Comme bien des ligues sportives professionnelles, la NFL est plutôt conservatrice dans ses habitudes. Il n’est certainement pas évident, et c’est parfois même mal vu, d’intégrer le boys’ club des propriétaires milliardaires. Plusieurs ont vite identifié Carlie Irsay-Gordon comme étant la riche héritière qui se mêle d’affaires qui ne la concernent pas. Il fallait laisser le football aux hommes.
Pourtant, l’habitude qu’elle a prise de s’installer sur les lignes de côtés à observer et prendre des notes ne date apparemment pas d’hier.
Irsay-Gordon ne s’est pas impliquée soudainement dans le monde des tout-puissants du football comme une néophyte qui s’amuse à jouer du coude parmi les gros bonnets.
Elle a joint les Colts en 2004, tout en complétant un doctorat en psychologie. Il n’y a probablement personne de mieux placé qu’elle pour comprendre et traiter les problèmes de santé mentale qui ne sont plus balayés sous le tapis par les joueurs en 2025.
Depuis son arrivée, elle siège à de nombreux comités d’importance au sein de la NFL.
Des appuis se manifestent
Carlie Irsay-Gordon has seen a lot of W's this season for the @Colts pic.twitter.com/FkehltEyVy
— NFL on CBS 🏈 (@NFLonCBS) October 28, 2025
Sans douter de sa compétence, certains ont initialement remis en question son implication sur les lignes de côtés. Aujourd’hui, des voix qui pensent le contraire s’élèvent.
«Elle fait sentir sa présence et ça mène à des victoires», a salué l’ancien quart-arrière des Panthers de la Caroline et des Patriots de la Nouvelle-Angleterre Cam Newton.
«Ça fait ouvrir les yeux et ça soulève des questions. A-t-on besoin de plus de femmes dans le sport? Ce qu’elles amènent, c’est quelque chose que la plupart des hommes ne considéreraient pas», a ajouté Newton.
Quant au fait que la propriétaire des Colts se retrouve directement sur le réseau de communications entre entraîneurs durant les matchs, la ligne peut être mince entre l’ingérence et le dévouement.
En fin de compte, personne chez les Colts n’a semblé affecté négativement par sa façon de faire. Les joueurs lui font l’accolade et récemment, le plaqueur Grover Stewart s’est même amusé à porter un chandail orné d’un dessin de la propriétaire. Voilà qu’elle devient une rock star chez les Colts!
Tout propriétaire qui fait pleuvoir des millions en embauchant des entraîneurs et joueurs ne devrait-il (ou elle) pas prendre tous les moyens nécessaires pour s’assurer de leur compétence?
«Je dois être en mesure de savoir si telle ou telle personne est pleine de bullshit. Une équipe de football, c’est un organisme très complexe. À la base, on peut regarder un jeu et se dire: “Oh, le receveur a couru le mauvais tracé”. Puis, tu apprends que quelqu’un a identifié le mauvais receveur et que ce n’est pas la faute du joueur, mais de la personne qui a appelé le jeu», a expliqué Irsay-Gordon pour justifier son implication.
Une approche imitée?
À sa première saison comme propriétaire, Irsay-Gordon voit ses Colts prendre un envol insoupçonné. Avec sept victoires et une défaite, ils trônent au sommet de plusieurs catégories offensives dans la NFL. Historiquement, leur attaque produit à un rythme rarement observé.
Bien sûr, ce n’est pas elle qui a mis en place l’alignement, qui a développé les joueurs et qui a dessiné les schémas de jeux. Tout le mérite ne lui revient pas, mais son approche non conventionnelle va certainement faire des petits.
Des proprios d’une autre époque ont sans doute intérêt à quitter leur luxueuse loge et à faire comme Carlie Irsay-Gordon: prendre des notes.
SEMAINE 9
JEUDI
MON CHOIX
Baltimore à Miami RAVENS
DIMANCHE
MES CHOIX
Chicago à Cincinnati (13h) BENGALS
Minnesota à Detroit (13h) LIONS
Caroline à Green Bay (13h) PACKERS
Denver à Houston (13h) BRONCOS
Atlanta en Nouvelle-Angleterre (13h) FALCONS
San Francisco à NY (Giants) (13h) 49ERS
Indianapolis à Pittsburgh (13h) COLTS
LA (Chargers) au Tennessee (13h) CHARGERS
La Nouvelle-Orléans à LA (Rams) (16h05) RAMS
Jacksonville à Las Vegas (16h05) JAGUARS
Kansas City à Buffalo (16h25) BILLS
Seattle à Washington (20h20) SEAHAWKS
LUNDI
MON CHOIX
Arizona à Dallas (20h15) COWBOYS
*Équipes en congé: Jets, Browns, Eagles, Buccaneers
RÉSULTATS DE LA SEMAINE DERNIÈRE: 10 en 13 (76,9%)
TOTAL CETTE SAISON: 80 en 121 (66,1%)
LES CHOIX DU JOURNAL
Bears de Chicago (4-3) c. Bengals de Cincinnati (3-5)
DÉFENSES RECHERCHÉES

C’est un duel qui pourrait finir 52-48! À quel point la défense des Bengals est mauvaise? Les Jets viennent de leur mettre 500 verges dans les dents et sachez que les Jets en étaient seulement à leur deuxième récolte de 500 verges... en 25 ans! Cela dit, l’attaque des Bengals fonctionne à fond de train, contrairement à celle des Bears. Les Bears ont inscrit cinq touchés en 16 présences dans la zone payante en quatre matchs. Caleb Williams a deux passes de touché dans ces quatre matchs.
–Bengals par 2
Vikings du Minnesota (3-4) c. Lions de Detroit (5-2)
MCCARTHY DE RETOUR

La seule chose qui tombe plus mal pour les Vikings que d’affronter les Lions, c’est d’affronter les Lions frais et dispos après une semaine de congé. Les Lions ont gagné les cinq derniers duels contre les Mauves en inscrivant chaque fois au moins 30 points. Le coordonnateur défensif Brian Flores n’a pas de solution pour cette attaque. La seule chance pour les Vikings, c’est que pour la première fois cette saison, l’arsenal complet de receveurs est là avec le quart J.J. McCarthy, qui est de retour.
–Lions par 9
Panthers de la Caroline (4-4) c. Packers de Green Bay (5-1-1)
PAS DE TAILLE

S’ils avaient été coincés avec Andy Dalton comme quart-arrière partant, les Panthers se seraient fait démolir par les Packers. Avec Bryce Young, ils se feront malmener. Est-ce que c’est mieux? Sans doute, un peu. Reste que les Panthers n’ont pas les armes pour rivaliser avec les Packers. L’attaque des têtes fromagées peut frapper de partout et le retour du receveur Christian Watson la semaine dernière en a ajouté une couche. Les Packers sont troisièmes contre la course et embouteilleront Rico Dowdle.
–Packers par 14
Broncos de Denver (6-2) c. Texans de Houston (3-4)
DUEL DÉFENSIF

Dimanche dernier, face aux 49ers, le quart des Texans C.J. Stroud n’a pas été victime du moindre sac et il s’est retrouvé sous pression sur seulement 19% de ses passes. Il a été en mesure d’impliquer davantage ses deux receveurs recrues. C’est la clé du succès pour l’attaque des Texans, mais les Broncos dominent la NFL au chapitre des sacs et sont septièmes contre la passe. Le demi de coin étoile Patrick Surtain II sera toutefois absent. Peu de points seront marqués entre deux défenses dominantes.
–Broncos par 3
Falcons d’Atlanta (3-4) c. Patriots de la Nouvelle-Angleterre (6-2)
ÉQUIPE MYSTÉRIEUSE

La psychanalyse la plus exhaustive et coûteuse sur Terre ne nous permettrait jamais d’élucider le mystère des Falcons. Perdre 30-0 contre les Panthers, battre coup sur coup les Commanders et les Bills, puis se faire détruire par les 49ers décimés et les pauvres Dolphins... Rien à comprendre! Les Patriots, au contraire, sont constants à souhait, mais l’opposition a été faible dans les dernières semaines. Drake London et Michael Penix Jr. reviennent pour les Falcons. On y va pour une surprise.
–Falcons par 3
49ers de San Francisco (5-3) c. Giants de New York (2-6)
RETOUR EN FORCE

Pour la première fois la semaine passée, face aux Texans, la défense des 49ers a semblé ressentir le poids des blessures. Les 475 verges accordées représentent le pire total pour cette unité depuis la semaine 17, en 2022. Les Giants, qui ne misaient déjà pas sur une attaque dévastatrice, ont perdu les services de leur énergique porteur Cam Skattebo. Ça va donner un group coup. À l’inverse, Christian McCaffrey va s’amuser contre une défense qui donne 5,7 verges par course (32e rang).
–49ers par 4
Colts d’Indianapolis (7-1) c. Steelers de Pittsburgh (4-3)
MÉCONNAISSABLES STEELERS

La défense des Steelers est passée en bien peu de temps du rideau de fer au rideau de douche. Dans quatre des sept matchs cette saison, elle a concédé au moins 30 points. Les Colts s’amènent avec l’attaque qui marque le plus de points (33,8 par match), qui gagne le plus de verges (385,3 par match) et qui est sixième autant au sol que par la passe. Les Steelers sont la pire équipe contre la passe cette saison. Le terrain et la température peuvent aider à limiter les dégâts, mais pas à les éliminer.
–Colts par 5
Chargers de Los Angeles (5-3) c. Titans du Tennessee (1-7)
AUTRE BOUCHERIE EN VUE

À leurs trois dernières semaines, les Titans ont perdu successivement par 10, 18 et 24 points. Comme quoi les choses ne vont pas en s’améliorant. Ils ont aussi donné 339 verges au sol en deux semaines. Les Chargers, qui ont démontré qu’ils pouvaient courir même avec leur troisième porteur en Kimani Vidal, frôlent donc le nirvana. Si Jim Harbaugh vivait son fantasme le plus fou, il se laisserait aller à un match de 54 courses et huit passes. À bien y penser, c’est peut-être la réalité qui l’attend.
–Chargers par 13
Saints de La Nouvelle-Orléans (1-7) c. Rams de Los Angeles (5-2)
L’ÈRE TYLER SHOUGH

Les Saints changent de quart-arrière et miseront sur leur choix de deuxième ronde au printemps dernier, Tyler Shough. Bonne chance, mais le pauvre s’en va en guerre contre Jared Verse, Byron Young, Kobie Turner et Braden Fiske. Un bon contact sera nécessaire après coup pour un massage d’un autre genre que ceux administrés à Deshaun Watson... On connaît peu les tendances de Shough, ce qui amène une part d’inconnu, mais ça ne suffira pas. Les Rams renouent avec le receveur Puka Nacua.
–Rams par 12
Jaguars de Jacksonville (4-3) c. Raiders de Las Vegas (2-5)
RÉVEIL DES RAIDERS?

Les deux équipes reviennent d’un congé. Il ne faut pas croire que les Raiders en auront profité pour vivre de grandes révélations pouvant les extirper de leur profond sommeil. Leur différentiel de -77 points est le cinquième pire après sept matchs dans l’histoire de la franchise. Leur quart-arrière Geno Smith est le triste comeneur de la ligue avec 10 interceptions à ses dépens. Les Jaguars sont deuxièmes dans la ligue avec 10 interceptions. Mais on ne sait jamais, l’attaque des Jags est au neutre.
–Jaguars par 3
Chiefs de Kansas City (5-3) c. Bills de Buffalo (5-2)
À NE PAS MANQUER!

S’il y a un grand match dimanche, ce sera celui-là. Cinq des six derniers chocs ont été décidés par six points ou moins. La défense contre la course des Bills inquiète, mais les Chiefs sont privés de leur porteur Isiah Pacheco. Les Chiefs ont assurément le momentum dans les dernières semaines et le retour du receveur Rashee Rice ne fait qu’accroître leur force de frappe. La défense a limité les trois derniers rivaux à moins de 300 verges, mais la commande est différente à Buffalo et Josh Allen connaîtra un grand match.
–Bills par 2
Seahawks de Seattle (5-2) c. Commanders de Washington (3-5)
GUERRIERS DE LA ROUTE

Le jeu des montagnes russes se poursuit chez les Commanders au poste de quart-arrière avec le retour de Jayden Daniels. Cependant, il ne misera pas sur son receveur de choix, Terry McLaurin. Les Seahawks, forts d’une séquence de neuf victoires sur la route, ne seront pas intimidés à Washington. On parle beaucoup, avec raison, des succès du quart-arrière Sam Darnold, mais il est facile d’oublier la performance défensive. Une seule fois cette saison, la défense a accordé plus de 20 points.
–Seahawks par 6
Cardinals de l’Arizona (2-5) c. Cowboys de Dallas (3-4-1)
DEUX VERSIONS DE DAK

Quand Dak Prescott se retrouve sous pression, il perd ses moyens. Quand son uniforme reste propre, il charcute la ligue. Quand il a été la cible de deux sacs ou plus cette saison, il a lancé trois passes de touché et cinq interceptions. Quand c’est un sac ou moins, il a lancé 13 passes de touché et une interception. Les Cardinals n’ont que 12 sacs au compteur. Ils ont perdu leurs cinq derniers matchs sur le tout dernier jeu. Le scénario va se répéter. Ils seront compétitifs, mais vont l’échapper.
–Cowboys par 3