Nombre record de plaintes pour la langue française

L’an dernier, l’Office québécois de la langue française a connu un sommet pour le nombre de plaintes en au moins une décennie. Et le gouvernement Legault annonce un important ajout d’effectifs afin de donner plus de mordant à son chien de garde de la langue. 

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Des chiffres obtenus en primeur par notre Bureau parlementaire révèlent que l’OQLF a reçu 6292 signalements en 2021. 

C’est le double de ce qui était rapporté annuellement de 2016 à 2018. Déjà, 2019 et 2020 représentaient des sommets sur les années récentes.  

La langue de documentation (sites web, publications, demandes d’emploi, factures, contrats, etc.) et la langue de service constituent les doléances les plus fréquentes des plaignants, avec 39 % et 31 % respectivement. 

Fait préoccupant, les plaintes pour la langue de service sont en hausse de 6 % sur l’année précédente. On note toutefois une baisse de 5 % pour les signalements liés à l’affichage. 

Pour le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, la hausse des plaintes reflète une préoccupation grandissante dans la population. 

« Les Québécois sont préoccupés par la situation du français au Québec et veulent faire partie de la solution. L’augmentation du nombre de plaintes auprès de l’OQLF en témoigne clairement », affirme-t-il dans une déclaration écrite.  

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Plus de ressources

Du même souffle, le ministre annonce que 45 nouvelles ressources seront ajoutées aux effectifs de l’OQLF, en prévision de l’entrée en vigueur du projet de loi 96, qui donnera plus de pouvoirs à l’organisme. 

Cette réforme de la loi 101 obligera notamment les entreprises à charte fédérale, ainsi que celles de 25 à 49 employés, à démontrer une utilisation généralisée du français ou à s’engager dans une démarche de francisation. 

L’ajout d’effectifs porte le nombre d’employés à un total de 338 à l’OQLF, grâce à un ajout de 4,6 millions $ dans le dernier budget du gouvernement Legault. 

Selon le cabinet de M. Jolin-Barrette, il s’agit du plus grand nombre d’employés depuis, minimalement, le début des années 1990.

Le français malmené au Québec