Nombre de crimes graves: «je n’ai jamais vu ça en 40 ans de carrière»
TVA Nouvelles
À la demande du BEI, la SQ a repris la responsabilité de l’enquête menée sur les trois meurtres survenus en 24 heures, il y a quelques jours, à Montréal et à Laval.
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«La procédure est inhabituelle, car normalement, les homicides qui sont commis à Montréal c’est le SPVM qui enquête. Mais, vu que c’est le même individu, dans un espace spatiotemporel rapproché, c’est beaucoup plus pratique. Il y aurait une enquête à Laval, à Montréal. Donc, ça ferait beaucoup d’enquêtes», a expliqué André Durocher, inspecteur à la retraite du SPVM.
Selon lui, les crimes graves pourraient survenir de manière plus fréquente dans l’avenir.
«J’ai commencé ma carrière de policier au début des années 80 lorsqu’on commençait à voir de la désinstitutionnalisation. Et on voyait une augmentation. Ce que je trouvais déplorable dans cette situation, un moment donné pour le policier patrouilleur, il devient difficile de voir qui est un criminel ou quelqu’un qui a des problèmes de santé mentale», estime-t-il.
D’ailleurs, le Québec connaît la plus grande hausse de l’indice des crimes graves au Canada, a dévoilé Statistique Canada mardi.
«Ce que je vois actuellement, que je n’ai jamais vu en 40 ans de carrière, c’est le nombre d’incidents violents comme on a actuellement. Non seulement sur une base annuelle, mais ce sont pratiquement quelques fois par semaine. Ça c’est préoccupant», croit l’ex-inspecteur.
«J’espère que ça va être un wake up call. Combien va-t-il falloir de victimes encore justement pour qu’on attaque le problème de front?» se demande-t-il.
Voyez son entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.