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Culture

Cette actrice de «La servante écarlate» brille dans sa première production québécoise

«Seule au front» est maintenant au cinéma

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-09-25T10:00:00Z
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Nina Kiri est l’actrice principale du film Seule au front dépeignant la vie de Sandra Perron, première femme officière de l’infanterie de l’armée canadienne. Interprétant pour la première fois dans une production québécoise, Nina, qu’on a pu voir dans la série La servante écarlate, a eu un coup de foudre pour ses collègues et l’ambiance qui régnait sur le plateau, malgré un sujet lourd à porter.

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Nina, parle-moi de l’expérience que tu as vécue sur le film Seule au front...

Au départ, j'ai été profondément touchée par son histoire et son mémoire. Je comptais seulement lire quelques pages en préparation de l'audition, mais j'ai été captivée au point de dévorer l'ouvrage entier! Je ne comprenais pas initialement sa réaction face à ses épreuves, ni pourquoi elle n'éprouvait pas de colère après tout ce qu'elle avait traversé. Mais dès ma rencontre avec Sandra et le début des tournages, j'ai compris que pour transformer les choses, il faut considérer les deux côtés de la médaille. C'est justement la force de Sandra, ce respect qu'elle maintient malgré ses épreuves. Je me sens privilégiée de faire partie de l'équipe qui raconte son histoire.

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Même si tu étais l’une des uniques femmes à l’écran, l’équipe de tournage était largement féminine. Cela t’a-t-il évité de te sentir seule au front?

Je n’ai certainement pas eu la même expérience que Sandra! Avec la réalisatrice Mélanie Charbonneau et son énergie, c’était une ambiance vraiment légère malgré les sujets abordés. On se sentait comme si on avait 12 ans. Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais je travaille souvent avec des femmes. Je pense que je le porte en moi. Je cherche ce type d’expérience, parce qu’avec cette énergie féminine, on prend le temps de parler des vraies choses, ce qui ne fonctionne pas et comment on peut trouver une solution ensemble. Il n’y avait pas que des femmes, mes collègues de jeu masculins comptaient parmi les meilleurs, mais j’ai réellement ressenti une belle solidarité. Tout ne reposait pas sur mes épaules, mais ç’a été qu’un beau travail d’équipe avec de grands passionnés. J’aime vraiment jouer ce type de personnage féminin fort.

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

As-tu eu un entraînement spécifique avant de commencer les tournages, qui étaient pour certaines scènes, très physiques?

Nous avons participé à un entraînement militaire avec l'ensemble des acteurs avant le début des tournages. Nous avons réellement effectué les exercices de préparation militaire, notamment marcher au pas avec notre arme pendant plusieurs heures. L'objectif était non seulement d'améliorer notre condition physique, mais également de comprendre comment évoluer dans un environnement aussi strict. Dès que j’ai su que j’avais le rôle, je n'ai pas perdu de temps et je suis allée au gym pour apprendre à faire des tractions (pull-ups). En adoptant le même mode de vie que Sandra, je me suis sentie plus connectée à elle et à mon personnage.

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Quel effet cela fait-il d'incarner un personnage féminin ayant eu une influence aussi significative dans l'histoire canadienne?

J’ai vraiment eu de belles conversations avec Sandra dès le début pour m’assurer de bien comprendre son histoire et pourquoi elle avait réagi ainsi. Elle a grandi dans l’armée, ça lui a apporté beaucoup dans sa vie, mais ça coexiste avec tout ce que ça lui a fait vivre. Ces discussions m’ont bien plus aidée à bien me préparer pour ce rôle que la partie physique. J'avais un bon point de départ pour comprendre son histoire et l'interpréter de la meilleure manière possible. Je crois qu’elle est heureuse de la façon dont je l’ai dépeinte, mais il faudrait le lui demander! (rires)

Dominic Gouin / TVA Publications
Dominic Gouin / TVA Publications

Ceci est ta première production québécoise. Quel est ton parcours?

Je suis née en Serbie, mais j’ai grandi à Vancouver. Ces dernières années, je partage ma vie entre Toronto et Los Angeles pour le travail. Je me débrouille bien en français puisque j’ai fait un échange étudiant à Toulouse à l’université, mais j’en ai perdu depuis! J’aimerais bien refaire un projet au Québec, mais avec mon français qui n’est pas très bon, c’est plus difficile.

On t’a connue entre autres dans La servante écarlate. Comment as-tu trouvé l’expérience québécoise qui n’est pas la même, notamment, au niveau du budget?

J’ai trop aimé tourner ici! Je me suis rendu en Serbie l’année dernière également et j’y ai retrouvé la même force entre les acteurs. Je trouve que tout le monde a tellement d’expérience, et ils ont une telle finesse. Ils n’ont pas peur de jouer gros quand ils c’est nécessaire. De mon côté, ça m’a fait du bien puisque je suis assez théâtrale dans la vie de tous les jours. C’est venu me rejoindre. Travailler avec eux m’a donné beaucoup d’énergie. Je me souviens d’une fois où on avait eu une grosse journée et il nous restait une scène de combat, mais j’étais tellement fatiguée... Antoine Pilon, qui était mon partenaire pour cette scène, m’a aidé à puiser dans ce qui me restait de force pour réussir à terminer la journée. Tu ne peux pas demander mieux que ce genre de partenaire de jeu!

Pourrons-nous te revoir bientôt à l’écran?

Je suis le personnage principal du film d’horreur The Undertone qui devrait sortir partout aux États-Unis au début de l’année 2026. C’est vraiment une étape importante pour ce petit film, que nous avons tourné à Toronto.

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