Nickel à Limoilou: le conseil de quartier de Lairet dénonce un «dîner de cons»

Taïeb Moalla | Journal de Québec
À deux jours de l’entrée de vigueur du règlement permettant un rehaussement significatif des seuils de concentration de nickel dans l’air, le conseil de quartier de Lairet a claqué la porte du Comité de vigilance des activités portuaires (CVAP), car il ne voulait plus participer à «un dîner de cons».
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«On nous cache des choses. On ne joue pas franc-jeu et on sent instrumentalisé. C’est un dîner de cons», s’est insurgé Jean-François Vallée. Ce dernier était, jusqu’à la semaine dernière, président du conseil de quartier de Lairet et il siégeait à ce titre au CVAP depuis sept ans.
Le conseil de quartier de Lairet estime que le CVAP «sert d’abord les intérêts corporatistes du Port de Québec et de ses armateurs». Il ajoute que «le ministère de l’Environnement cache de l’information au comité (exemple: n’a jamais mentionné les avis de non-conformité émis au Port)».
De son côté, Bruno Marchand a répété mardi en impromptu de presse qu’il continuera à se battre contre le règlement ministériel. Au-delà de la norme permise, le maire de Québec a répété qu’il faut bien mesurer les émissions de nickel ce qui ne serait pas le cas actuellement.
Quatre fois plus de nickel
Mardi matin, Radio-Canada a révélé une partie des conclusions d’une étude réalisée sous l’égide de la Direction de la santé publique. On y apprend que les résidents de Limoilou respirent quatre fois plus de nickel que ceux de de Saint-Sacrement.
«Je ne sais pas ce qui va convaincre le ministre (de reculer). Il me semble que nos démonstrations ont été éloquentes», a regretté le maire.
Interrogé si la Ville pourrait intenter des poursuites judiciaires contre le gouvernement dans ce dossier, Bruno Marchand a semblé réticent quant à cette avenue.