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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Une belle marque de respect de Nick Suzuki envers les francophones

Le capitaine du Canada a donné une première entrevue en français à TVA

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-09-19T04:00:00Z
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Avez-vous entendu Nick Suzuki parler français aux bulletins de nouvelles de TVA et de LCN hier soir? Le capitaine du Canadien a très bien fait les choses. Son langage n’était pas approximatif. Ses réponses étaient claires.

• À lire aussi: EXCLUSIF: Nick Suzuki livre sa première entrevue en français

L’entrevue, d’une durée de 68 secondes, a été réalisée par Félix Séguin, descripteur des matchs du Tricolore et de la Ligue nationale, jeudi à Brossard.

En octobre dernier, à la suite d’un commentaire du journaliste et auteur Brendan Kelly, qui disait ne pas comprendre pourquoi Suzuki ne s’exprimait pas en français après cinq ans passés à Montréal, j’avais abordé le joueur de centre à ce sujet.

Suzuki avait répondu que son français était passablement bon.

Pourquoi alors ne pas commencer à donner des entrevues en français?

«Un jour peut-être», avait-il dit.

«Je ne sais pas si je serais capable de faire des phrases complètes.»

Marque de respect pour les amateurs

Suzuki a atteint ce stade. Il en a encore à apprendre, c’est sûr, mais il est dans la bonne direction. Un jour viendra où il maîtrisera bien la langue, j’en suis sûr. Sous ses dehors calmes se cache un homme conscient de ses capacités.

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Lorsque Félix Séguin lui a demandé ce qui l’incitait à vouloir parler français, Suzuki a fourni les mêmes explications que Bob Gainey m’avait données dans le temps.

«C’était important pour moi d’avoir du respect pour les fans», de dire Suzuki.

Comme je lui avais dit l’an dernier, les gens ne jugeront pas de la qualité de son français. Au contraire, les amateurs vont l’aimer plus que jamais.

Dans une société où le respect prend toute une débarque, le témoignage de Suzuki vaut son pesant d’or. L’athlète de 26 ans se considère privilégié de faire carrière à Montréal et il l’a très bien dit dans la deuxième partie de sa réponse.

«J’aime beaucoup Montréal et je veux me sentir à l’aise ici», a-t-il ajouté.

Ça sonne bien de la bouche d’un gars ayant vécu à London, dans le sud de l’Ontario.

Honoré de jouer pour le CH

Suzuki éprouve une grande fierté à remplir le rôle de capitaine. Avant lui, Vincent Damphouse avait été le dernier capitaine bilingue de l’organisation montréalaise.

C’était il y a 26 ans!

«Le Canadien est l’équipe la plus prestigieuse de la LNH, a-t-il encore dit. C’est un honneur pour moi de faire partie de son histoire.»

Et quelle est son évaluation de l’édition actuelle du Tricolore?

«Nous sommes une jeune équipe. Nous avons du talent. Nous sommes motivés d’offrir du jeu excitant à nos partisans.»

L’entrevue a pris fin avec un message de Suzuki aux amateurs.

«Merci de votre support. Vous êtes les meilleurs fans au monde!»

Bravo sur toute la ligne!

Voilà, la glace est brisée. Suzuki est au diapason de la langue de la majorité au Québec.

Félicitons-le!

Avant lui et Gainey, Ken Dryden, qui vient de nous quitter, Larry Robinson et Bobby Smith avaient pris le temps de se familiariser avec le français afin de pouvoir s’entretenir avec les amateurs et les journalistes.

Aux amateurs qui disent qu’ils n’en ont rien à cirer, je demande: où est votre fierté? Quand ces mêmes personnes font valoir que tout ce qui compte, c’est que le Canadien gagne, vous oubliez que la coupe Stanley n’a pas défilé au centre-ville depuis 1993.

Donc, bravo à Suzuki! Bravo pour ses efforts! Bravo d’avoir compris!

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