Mort suspecte à Laval: le conjoint de la défunte mène les policiers à sa dépouille
Il faudra attendre l’autopsie pour savoir ce qui a causé sa mort


Frédérique Giguère
Alors qu’il était déjà visé par trois mandats d’arrestation, un Lavallois de 55 ans accusé mercredi d’outrage à un cadavre a lui-même mené les policiers à la dépouille de sa conjointe.
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Mardi matin, des proches de la victime, Sophie Kingsley, ont contacté la police afin de rapporter sa disparition. Selon eux, la femme de 62 ans manquait à l’appel depuis au moins une dizaine de jours.
Peu de temps après, son conjoint aurait lui aussi contacté le 911 à partir du téléphone d’une station-service située tout près de son appartement, boulevard Samson, à Chomedey. Il aurait tenu des propos pour le moins décousus, affirmant notamment que sa copine avait été tuée en Ontario. En arrivant sur place, les patrouilleurs ont interpellé le quinquagénaire devant son logement.
Putréfaction avancée
C’est à ce moment qu’il aurait informé les agents que le corps de sa conjointe se trouvait à l’intérieur du petit logement dans lequel ils s’étaient installés à peine quelques jours auparavant, ont indiqué nos sources.
Une fois sur place, les agents ont découvert la dépouille de Sophie Kingsley en état de putréfaction avancée. Le corps était en si mauvais état qu’il fut impossible pour les policiers et enquêteurs de voir s’il portait des marques de violence. Le décès a été constaté sur place.

Il faudra donc attendre les résultats de l’autopsie afin de comprendre comment la femme, qui souffrait d’ailleurs d’importants problèmes de santé, est décédée. En attendant, des accusations d’outrage à un cadavre ont été déposées mercredi après-midi contre son conjoint, Luc Guindon. Comme la Couronne s'est objectée à sa remise en liberté, il demeurera détenu en attendant la suite des procédures. Il doit revenir devant le juge à la fin du mois prochain.
Criminel endurci
Lorsqu’ils ont questionné l’accusé, les policiers ont rapidement réalisé qu’il faisait l’objet de trois mandats d’arrestation, dont au moins deux lancés par les services correctionnels.

Il faut dire que Guindon est en réalité un criminel endurci qui traîne un impressionnant dossier criminel, notamment en matière de fraude. Il a également été reconnu coupable pour des histoires de vols, de possession de biens criminellement obtenus, d’escroquerie, de vol de carte de crédit, d’entrave à un agent de la paix, d’emploi d’un document contrefait, d’obtention frauduleuse d’aliments et de logement, de productions de faux documents et de fraude à l’identité.
Il a été reconnu coupable en 1999 d’une série de fraudes et a passé de nombreuses années derrière les barreaux, notamment en raison de récidives et de périodes de liberté illégales.
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