Mort de l’ancien journaliste Jacques Teasdale: la famille demande à l’Ordre des infirmières et au Collège des médecins d’enquêter

La famille de Jacques Teasdale, mort d’un cancer du poumon après avoir été «oublié par le système», poursuit sa bataille, alors que des demandes d’enquête ont été déposées respectivement à l’Ordre des infirmières et au Collège des médecins.

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«Nous souhaitons que [de] vraies sanctions soient établies», affirme le fils du défunt, Olivier Teasdale.

Dans les documents envoyés vendredi et dont Le Journal a obtenu copie, la famille souhaite que le Collège des médecins enquête sur les «fautes» et la «négligence» du D^r Pierre D’Amours, chef pneumologue du CHU de Québec et de la D^re Véronique Fournier, médecin de famille de Jacques Teasdale.

«[...] le D^r D’Amours devait savoir que les résultats du TACO qu’il avait fixé pour décembre 2021 étaient primordiaux et il se devait au minimum d’assurer un suivi diligent de l’échéance, ce qu’il n’a pas fait», peut-on lire.

Rappelons que l’ancien journaliste de TVA et ex-conseiller municipal a subi une tomodensitométrie thoracique (TACO), qui a révélé des traces de cancer, en décembre 2020.

Malheureusement, aucun suivi médical n’a été effectué, alors que M. Teasdale s’est présenté aux urgences et a visité sa médecin de famille à cinq reprises avant d’obtenir un diagnostic de cancer du poumon, en mai dernier.

M. Teasdale est décédé des suites de la maladie le 16 juillet dernier, à l’âge de 74 ans.

La famille pointe aussi du doigt la médecin de famille: «[...] entre le moment où elle a été informée de la présence soupçonnée d’un cancer du poumon en 2020 et le diagnostic en mai 2024, la D^re Fournier a non seulement eu connaissance de multiplies hospitalisations de M. Teasdale [...], mais a continué à lui prescrire des inhalateurs de Ventolin [...] à une fréquence grandissante», indique-t-on.

Une demande d’enquête a aussi été envoyée à l’Ordre des infirmières du Québec, visant l’infirmière praticienne spécialisée, Amélie Bouchard, qui travaillait conjointement avec la D^re Fournier.

Enquête de «quelques mois»

Ni l’Ordre des infirmières ni le Collège des médecins n’a pu confirmer au Journal la réception de ces demandes d’enquête.

On indique que le syndic prendra en charge la demande, avant de mener une enquête qui pourrait s’échelonner sur «quelques mois», précise la porte-parole du Collège des médecins, Leslie Labranche.

Au terme de l’enquête, des mesures alternatives à la plainte disciplinaire, comme une limitation d’exercice ou une note au dossier professionnel, pourraient être imposées.

Si une plainte est retenue, elle sera portée devant le Conseil de discipline et des sanctions telles qu’une suspension ou une radiation pourraient en découler.

Le 10 octobre dernier, ces mêmes professionnels ont été mis en demeure pour 960 000$ par la famille Teasdale. Le CHU de Québec est aussi visé. Aucune poursuite judiciaire n’a encore été déposée dans cette affaire.