Montréal, la deuxième maison de Wyclef Jean
Le chanteur était de passage en ville à l’occasion des festivités de la Formule 1


Sarah-Émilie Nault
« J’ai joué à travers le monde et pourtant, il y a certains endroits où je vais et où c’est encore plus plaisant. C’est le cas de Montréal », explique Wyclef Jean quelques heures avant son très attendu concert d’hier soir à la Gare Windsor, à l’occasion du Grand Prix.
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On peut dire que Wyclef Jean avait envie de venir chanter à Montréal samedi soir.
Son vol en provenance de New York a d’abord été annulé, le forçant à prendre la route de la Grosse Pomme jusqu’à la métropole.
Puis, quelques heures à peine avant de fouler le tapis rouge et de chanter à la Gare Windsor, il attendait toujours son habit de marque Ghostlabel, fait sur mesure pour l’événement.
On terminait alors sa confection, dans l’atelier torontois du designer Rodrigue Djimbaye, avant de l’envoyer par avion.
De quoi rendre nerveux le rappeur haïtien de 52 ans ?
« Pas du tout, car performer pour moi est une seconde nature, donc je n’ai pas de préparation à faire. Je suis prêt pour ce soir », lance en riant celui qui, s’il avait su qu’il devrait conduire jusqu’à Montréal, l’aurait fait sur sa moto Harley-Davidson.
25 ans en solo
Ce sont les 25 ans de l’album Wyclef Jean Presents The Carnival (son premier album studio, sorti en juin 1997) que le chanteur célébrait samedi soir, en marge du Grand Prix de Formule 1.
« Le premier chapitre de toute la musique de Wyclef », précise celui qui prévoyait un concert de 45 minutes.
« Ce qui est fantastique c’est que les gens ne savent pas comment je vais livrer cet album live, poursuit-il.
Quand je suis sur scène, je veux que les gens chantent avec moi, dansent et aient du bon temps. »
L’ancien membre du célèbre groupe Fugees promettait aussi de livrer les pièces tirées de tous ses albums, anciens comme nouveaux.
« Montréal est spéciale, car quand j’avais 15 ou 16 ans, mon père était un missionnaire et nous y venions pour chanter dans les églises, avec ma mère et mes frères et sœurs, se souvient-il. Pour moi, venir à Montréal, c’est revenir dans ma deuxième maison. »
1997 : un nouvel album
Amateur de Formule 1 et grand supporteur du pilote automobile britannique Lewis Hamilton (qu’il a déjà rencontré, précise-t-il), Wyclef Jean ne pourra cependant pas assister à la course à Montréal cette fin de semaine, étant attendu à New York dimanche.
Il promet toutefois de revenir rapidement à Montréal, notamment pour nous présenter un nouvel album baptisé 1997, attendu plus tard cette année.
L’opus de 10 chansons comprendra une pièce en français, chanson que sa maman avait l’habitude de faire tourner à la maison durant sa jeunesse.
Le titre, 1997, réfère à l’année de sortie de l’album The Carnival.
« L’année où la musique a changé en Amérique, dit-il. C’était un album qui célébrait la culture de l’immigration. Cet album aussi va célébrer cette culture, la chance qu’ont les immigrants et comment nous devons tous mieux vivre ensemble. »
Tapis Rouge Maxim

« C’est ma première fois à Montréal ! C’est très excitant, je suis prête à faire la fête », s’est exclamée Kim Lee, actrice et DJ attendue aux platines dans la soirée.

« Dès que j’ai vu le nom de Wyclef, j’ai su qu’il fallait être là. On le suit depuis le temps des Fugees, on ne pouvait pas manquer ça », raconte Bruny Surin, au bras de sa conjointe, Bianelle Legros.

L’ancien pilote de F1 et grand adepte de Montréal Jenson Button a défilé sur le tapis rouge, sans s’adresser aux médias.

« Je ne reviens pas très souvent à Montréal, alors j’en profite pour voir mes sœurs, mes frères, mes parents et mes grands-parents », a confié la joueuse de tennis, Eugenie Bouchard.
