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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Montréal devient une ville violente

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Photo portrait de Mathieu Bock-Côté

Mathieu Bock-Côté

2021-08-05T09:00:00Z
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Il n’est plus possible de se cacher la tête dans le sable : Montréal est en train de devenir, à la suite de Toronto, une ville violente, ou du moins, une ville de plus en plus violente.

Les Montréalais sont surpris, et pourtant, les fusillades se multiplient. Montréal-Nord, Saint-Léonard, Rivière-des-Prairies : ces quartiers sont touchés par la violence des gangs de rue, que certains hésitent à nommer, pour ne pas heurter leur conception idyllique de la diversité. 

  • Écoutez la chronique de Mathieu Bock-Côté, chroniqueur blogueur au Journal de Montréal Journal de Québec sur QUB radio :

Nous commençons à payer dans la vie quotidienne le prix d’une société qui se soumet à la théorie du racisme systémique et aux délires qu’elle engendre. Le droit à la sécurité de plusieurs de nos concitoyens est compromis. Ceux qui habitent ces quartiers en sont les premières victimes. 

Ainsi, on s’en souvient, il y a quelques mois, Radio-Canada avait consacré un reportage au désengagement policier, en parlant ainsi de ces policiers qui détournent désormais le regard lors de situations troubles impliquant des personnes issues de la « diversité », de peur de se faire accuser injustement de profilage racial. 

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Gangs

Faut-il vraiment s’en surprendre dans un environnement où la moindre intervention peut être filmée et jetée sur les réseaux sociaux de manière tronquée et décontextualisée ? Souvent, les politiciens condamnent les policiers sans en savoir davantage. Ils se soumettent à un préjugé antipolicier généralisé. 

Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.

Il suffit désormais que la cible d’une intervention policière soit une personne issue des « minorités » pour que cette intervention soit présentée médiatiquement comme une manifestation de racisme systémique. 

On en trouve même pour assimiler la lutte contre les armes à feu au racisme anti-Noir ! Cette affirmation relevant de l’amalgame délirant provenait évidemment d’un « expert » universitaire ! 

On nous construit une triste société. On ne cesse de donner la couleur de la peau et l’origine ethnique de ceux que l’on juge victimes de la brutalité policière, comme si derrière chaque intervention se dévoilait un système néocolonial. Faudra-t-il faire de même avec celles de ceux que l’on soupçonne d’agressions ou qui sont associés à la présente vague de violence ? 

Il serait très regrettable d’en arriver là. L’obsession raciale est toxique, socialement corrosive, et le droit à la sécurité n’a pas de couleur. 

Chose certaine, Montréal ne saurait se laisser transformer en banlieue violente de Toronto. La violence doit être combattue et il faut être inflexible envers ceux qui s’en rendent coupables. 

Sécurité

Plus encore, cette violence doit être combattue au nom de ceux qui la subissent au quotidien sous leurs balcons, à la sortie de leur appartement ou de leur maison. 

Est-ce que nous nous rendons compte que les habitants de ces quartiers sont les premiers à subir le joug des gangs de rue, qui enrôlent trop souvent leurs enfants, et à risquer d’être les victimes collatérales d’une fusillade ? 

On peut supposer sans risquer de se tromper qu’ils sont les premiers à trouver sots et dangereux les militants de l’extrême gauche racialiste qui rêvent de définancer la police.

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